É.-U. 2010. Drame épique de Kevin Macdonald avec Channing Tatum, Jamie Bell, Donald Sutherland. En l'an 140, un Romain et son esclave tentent de retrouver l'emblème de la Neuvième Légion disparue vingt ans plus tôt en Calédonie. Exercice de style vigoureux et bien rythmé, basé sur un roman de Rosemary Sutcliffe. Traitement organique, misant sur des gros plans expressifs. Jeu dans le ton des deux vedettes. (sortie en salle: 11 février 2011)
En l'an 140, un Romain et son esclave tentent de retrouver l'emblème de la Neuvième Légion disparue vingt ans plus tôt en Calédonie. Exercice de style vigoureux et bien rythmé, basé sur un roman de Rosemary Sutcliffe. Traitement organique, misant sur des gros plans expressifs. Jeu dans le ton des deux vedettes. (sortie en salle: 11 février 2011)
Paru en 1950 et largement cousu d'hypothèses, le roman de Rosemary Sutcliffe, qui a servi de base à THE EAGLE, s'inspirait des découvertes récentes faites par les historiens au sujet de la mystérieuse disparition de la Neuvième Légion romaine en Calédonie. Cela dit, le film de Kevin Macdonald (THE LAST KING OF SCOTLAND) ne prétend pas reproduire une page d'histoire autant que de dépoussiérer un genre mal aimé, le péplum, dix ans après que le GLADIATOR de Ridley Scott eut à tort fait croire à sa renaissance. À cet égard, son film est une belle réussite, attribuable à sa mise en scène vigoureuse et organique, misant sur les cadrages serrés et les gros plans expressifs. Et bien que l'enjeu symbolique (l'aigle) paraît un peu artificiel et que l'opposition entre les deux héros n'atteint pas l'intensité souhaitée, le récit, bien rythmé, en souffre peu. Dans des rôles aussi peu complexes que possible sur le plan psychologique, Channing Tatum et Jamie Bell forment un solide tandem.
Texte : Martin Bilodeau
A.O. Scott - The New York Times
THE EAGLE, a solemn and muscle-bound tale of valor and brutality on the northern fringes of the Roman Empire, treads the boundary between old school and retrograde. Following a Roman military commander’s lonely mission (...), the movie (...) plays less like a 1950s Technicolor sword-and-sandal epic than like a western of the same era, but with foggier visuals and skimpier political and sexual subtext.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
On peut vanter les magnifiques paysages de cette production de 114 minutes, les costumes, les couleurs, les scènes de batailles (les âmes sensibles en aimeront l’absence de sang) et même la courte apparition de Donald Sutherland (...). On peut aussi apprécier les valeurs d’honneur et de courage qui sont véhiculées. Dommage que le tout soit noyé dans un scénario trop prévisible.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) Macdonald (a) (...), sur le plan plastique, travaillé très fort pour nous éloigner du réel. Son film, à l'image savamment salie et patinée, possède une âme embrumée qui rappelle les contes des frères Grimm, ainsi qu'une candeur enfantine qui nous renvoie au PIRATES DES CARAÏBES. Les historiens en perdront leur latin; les autres prendront sans doute leur pied.
Guillaume Fournier - Voir
Adaptation du roman The Eagle of the Ninth de Rosemary Sutcliff, cette réalisation de Kevin Macdonald (...) souffre d'un certain manque d'ampleur qui s'explique (...) par l'entêtement des auteurs à ne pas laisser leur film être l'oeuvre d'action pure et dure qu'elle aurait dû être (...). Jamie Bell et Tahar Rahim offrent (...) des performances honnêtes dans des rôles plus secondaires.
Sonia Sarfati - La Presse
Très rythmé, filmé dans les spectaculaires Highlands écossais, ayant un rendu réaliste grâce au travail du directeur photo Anthony Dod Mantle et aux costumes de Michael O’Connor, L'AIGLE DE LA 9e LÉGION se déploie au mieux dans sa dernière partie, quand l’aventure devient l’histoire de survie de deux hommes seuls face à la nature et l’inconnu.
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
The Eagle plaira beaucoup plus aux amateurs de film d'aventure qu'à ceux qui ont un fort penchant pour les films historiques. Certaines critiques n'ont pas été tendre avec ce film. Moi j'ai pourtant bien aimé. Le scénario est effectivement plutôt mince mais demeure toutefois très efficace. Le tandem formé par Channing Tatum et Jamie Bell est attachant et les deux jeunes acteurs offrent un jeu bien senti dans des rôles très physique. La mise en scène énergique de Kevin Macdonald suit de près ses personnages grâce à une caméra nerveuse portée à l'épaule offrant de nombreux gros plans. La photographie et les décors naturels sont superbes et pour une fois, rien ne semblent avoir été retouché par un ordinateur. Si il y a effets spéciaux, ils nous paraissent invisibles. Un très bon film d'aventure à découvrir, alors ne vous fier pas à certaines critiques décevantes.
J'attribue à ce film la Cote