Can. 2010. Drame de Noël Mitrani avec Alexis Bledel, Laurent Lucas, Noémie Godin-Vigneau. La liaison entre un Français marié de passage au Canada et une jeune policière instable prend une tournure dramatique. Scénario cousu d'invraisemblances. Absence de vérité psychologique. Réalisation banale. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 août 2011)
La liaison entre un Français marié de passage au Canada et une jeune policière instable prend une tournure dramatique. Scénario cousu d'invraisemblances. Absence de vérité psychologique. Réalisation banale. Interprétation inégale. (sortie en salle: 5 août 2011)
Cette production aux allures de vieux téléfilm souffre de bien des maux. Au premier chef: un scénario peu plausible, dans lequel les comportements souvent aberrants des protagonistes empêchent le spectateur d'accorder quelque crédit à l'action. Outre l'invraisemblance psychologique, la procédure policière, longuement décrite, apparaît tout aussi ridicule, comme en font foi la scène où les affaires internes gobent tout rond un témoignage cousu de fil blanc, ainsi que celle de la visite, par l'épouse de Benoît, à la victime alléguée de son mari. La réalisation de Noël Mitrani (SUR LA TRACE D'IGOR RIZZI) étonne et déçoit par sa banalité. À la lumière du résultat, l'utilisation du format panoramique apparaît complètement superflue. D'habitude très juste, Laurent Lucas est un peu livré à lui-même et surjoue la carte du désarroi. En policière névrotique, Alexis Bledel vend la mèche bien trop tôt.
Texte : François Lévesque
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
Alexis Bledel peine à nous faire ressentir les émotions recherchées (...). Mais la faute ne revient pas seulement à son interprétation, le scénario ne lui laissant pas vraiment de chance... Par contre, fidèle à lui-même, Laurent Lucas livre une performance impeccable.
André Duchesne - La Presse
Mitrani a su maîtriser les ressorts de son scénario. Et ce, même si on sent (...) que son film a été réalisé avec un budget bien modeste. Et même si on est agacé par un certain relâchement avant le dénouement. (...) La solide performance des trois acteurs principaux vient toutefois compenser ces faiblesses.
Guillaume Fournier - Voir
Même s'il reprend les grandes formes du film noir classique et qu'il se dévoile comme un suspense plutôt traditionnel, ce second long métrage de Noël Mitrani (...) s'égare (...) à mesure que s'accumulent les glissements narratifs et les autres entorses à la logique. (...) la réalisation [est] maniérée et dénuée de tout parti pris esthétique.