Can. 2010. Documentaire de Raymonde Provencher . Capturées à l'adolescence et formées pour tuer par des rebelles ougandais, des jeunes femmes ayant réussi à leur échapper tentent de reprendre une vie normale dans leur village. Tableau courageux et patient d'une réalité méconnue. Traitement frontal, d'inspiration journalistique. Témoignages éloquents et complémentaires. (sortie en salle: 11 février 2011)
Capturées à l'adolescence et formées pour tuer par des rebelles ougandais, des jeunes femmes ayant réussi à leur échapper tentent de reprendre une vie normale dans leur village. Tableau courageux et patient d'une réalité méconnue. Traitement frontal, d'inspiration journalistique. Témoignages éloquents et complémentaires. (sortie en salle: 11 février 2011)
Avec courage, patience et une compassion contagieuse, Raymonde Provencher (WAR BABIES... NÉS DE LA HAINE) lève ici le voile sur une réalité oblitérée par les médias occidentaux, frappée d'interdit et ignorée dans le monde qui en est le théâtre. S'il peut sembler un peu relâché en regard des standards du cinéma, le traitement privilégie au contraire une approche frontale, d'inspiration journalistique, qui a l'avantage d'aller droit au but et qui, paradoxalement, n'exclut pas une certaine pudeur. Les témoignages des trois protagonistes se complètent admirablement.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) Raymonde Provencher, documentariste québécoise engagée, soulève un autre pan de ces enrôlements forcées. Les filles... Grandes oubliées des statistiques de l'horreur. Son excellent film, premier du genre, GRACE, MILLY, LUCY, DES FILLETTES SOLDATES, leur donne la parole.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Provencher takes a straightforward approach to her subject, getting the women to recount their experiences in a series of interviews. She often contrasts their devastating words with peaceful images of the Ugandan countryside, of empty dirt paths and kids playing. There are no dramatic recreations of scenes - she lets the women’s words speak for themselves. Our imagination does the rest.
Jean-Baptiste Barraud - Ici Week-End / 24 heures
Plutôt que la fiction, Provencher opte pour le documentaire dépouillé, faisant entendre les témoignages de ces femmes, les montrant au quotidien, ou superposant leurs voix à des images somptueuses de la nature africaine. Un documentaire fort, touchant, par une documentariste essentielle.
Roxane Hudon - Mirror
Provencher approaches the subject with a lot of delicacy and beauty, using images of Ugandan scenery, tranquil fields and dirt roads, with the women’s voices as narration. The stories of these girls are tragic; many of them are shunned by their communities, and their children, unwillingly conceived, are often ridiculed and beaten. (...) Their stories, interesting and touching, make this a documentary definitely worth watching.
Jean Siag - La Presse
Raymonde Provencher s’efface judicieusement derrière ses trois sujets qui composent ce douloureux document. Si leurs témoignages sont pertinents, on aurait quand même souhaité être mieux renseigné sur les conflits interethniques qui ont touché cette région et les objectifs des rebelles du nord (...). Il n’empêche que GRACE, MILLY, LUCY... est un film aussi dur qu’essentiel qui lève le voile sur une réalité qui touche de nombreux pays qui transforment leurs enfants en soldats.
Manon Dumais - Voir
À des lieues des docu-spectacles de Michael Moore, ce documentaire éclairant et bouleversant de Raymonde Provencher ne donne pas dans le jugement à l'emporte-pièce, ni dans les images-choc ou racoleuses. Pas plus que la cinéaste ne se met en scène au détriment des témoins de l'histoire. (...) À la grâce des visages des ex-guerrières s'harmonise la majesté des paysages africains, offrant un contrepoint rassurant aux atrocités dénoncées et illustrant parfaitement le paradoxe africain.