Fr. 2010. Drame historique de Xavier Beauvois avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin. L'histoire des sept moines français de Tibhirine, tués par le Groupe Islamiste Armé d'Algérie en 1996. Très puissante méditation sur la fraternité des hommes et le sens de l'engagement. Mise en scène contemplative, épurée et patiente. Distribution impeccable. (sortie en salle: 25 février 2011)
L'histoire des sept moines français de Tibhirine, tués par le Groupe Islamiste Armé d'Algérie en 1996. Très puissante méditation sur la fraternité des hommes et le sens de l'engagement. Mise en scène contemplative, épurée et patiente. Distribution impeccable. (sortie en salle: 25 février 2011)
Xavier Beauvois (NORD, LE PETIT LIEUTENANT) a transformé avec l'intelligence du coeur un événement sordide et révoltant, à l'onde de choc d'envergure planétaire, en une méditation d'une remarquable puissance sur la fraternité des hommes. Hommage à la vie inspiré et modeste, DES HOMMES ET DES DIEUX évite les pièges de l'angélisme et du culte des martyrs pour parler de sujets universels: la quête de sens dans un monde où Dieu divise, ainsi que le sens de l'engagement, à tous points de vue (spirituel, moral, communautaire, politique, etc.). La mise en scène contemplative, épurée, fait battre le film à un rythme patient et soutenu, tandis que la musique et l'interprétation lui procurent son souffle. À cet égard, la scène muette du dernier repas, sommet dramatique du film durant lequel Beauvois promène sa caméra sur les visages des moines au son du "Lac des cygnes", constitue un véritable morceau d'anthologie. Au sein d'une distribution irréprochable, Lambert Wilson et Michael Lonsdale composent avec grâce et finesse les deux figures les plus nettes du tableau.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
Par la justesse des dialogues économes se devinent les tourments qu'a dû vivre chaque frère devant l'adversité. Dévoilant l'horreur ambiante et maintenant le film sous tension, Xavier Beauvois gratifie cependant le spectateur d'instants de pure beauté. Resteront gravés à jamais dans notre mémoire le moment où les frères écoutent avec ravissement Le lac des cygnes et ce solennel dernier plan où la blancheur hivernale offre un apaisant linceul à ces hommes de bonne volonté.
Odile Tremblay - Le Devoir
À travers ce film porté par une grâce qui en transcende l'exécution, (...) Beauvois (...) livre une œuvre de lumière qui mérite tous les prix (...). Ce cinéaste non croyant a pu toucher du doigt l'humanisme de son propos sans le trafiquer en militantisme (...) ou en prêchi-prêcha (...). La lenteur des scènes, servies par de magnifiques plans-séquences, laisse chaque scène se propulser au bout d'elle-même.
Normand Provencher - Le Soleil
Les yeux deviennent humides à la scène du dernier repas, métaphore de la dernière Cène, alors que les moines s'attablent pour manger, non pas dans le silence comme c'est l'habitude, mais en écoutant Le lac des cygnes de Tchaïkovsky. (...) À l'antithèse des trop nombreuses productions tonitruantes et vides de sens, DES HOMMES ET DES DIEUX est une invitation à l'élévation méditative et existentielle. Un film rare et précieux.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Pour raconter cette histoire avec dignité, Xavier Beauvois a choisi le dépouillement extrême (...) Et ce choix confère à DES HOMMES ET DES DIEUX la force d'un hommage puissant.
Marc-André Lussier - La Presse
La mise en scène est très pure, le rythme est à l’avenant, les images (...) sont splendides et très évocatrices. Le tout est proposé avec une évidente simplicité, tout autant qu’un souci de très grande beauté. L’état de grâce ne survient pas souvent dans la vie d’un cinéaste. Parfois même, jamais. Xavier Beauvois aura eu le privilège d’en être atteint au moins une fois.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
Sans pathos ni parti pris, Xavier Beauvois montre avec un soin documentaire le quotidien des religieux, interprétés par une belle brochette d’acteurs que domine Michael Lonsdale (sa foi personnelle n’y est probablement pas étrangère). Le tact et la mesure n’empêchent pas des scènes bouleversantes, portées par de gros plans sur des visages expressifs, et on n’est pas près d’oublier l’avant-dernière (s)cène.
Olivier Séguret - Libération
(...) Beauvois et sa caméra ne cessent de se rapprocher d'eux, lévitant sereinement à leurs côtés. Les portraits (...) qu'ils nous offrent sont des études (...) de martyrs contemporains. Le film s'en retrouve, et nous avec, hissé, juché à la hauteur d'un certain mysticiasme. (...) Un bon casting (...) et que le merveilleux Michael Lonsdale domine en roi débonnaire, délivre la consistance humaine sans laquelle un tel projet ne décollerait pas.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Ils sont huit autour de la table. Ils viennent de prendre une décision aux conséquences irrémédiables. (...) Les sourires gagnent les visages. (...) Mais un voile de gravité couvre la scène et les larmes prennent le dessus. Pour cette seule séquence, (...) le film de Xavier Beauvois monte au ciel des chef-d'oeuvres. Cela vaut pour tout le reste: soin du rythme (...), montée en puissance du drame qui couve, beauté panoramique des paysages, travail de la lumière...
Arnaud Schwartz - La Croix
Une évocation magnifique de la vie des moines de Tibhirine, en Algérie, dans les trois années qui précédèrent l'enlèvement et la mort de sept d'entre eux, en 1996. Une oeuvre tragique et lumineuse, sobre et lente, baignée de tonalités douces et des couleurs pâles de l'hiver dans l'Atlas, superbement photographié par la chef opératrice Caroline Champetier.
Julie Depardieu - Figaro Scope
Ce film au mouvement lent, prenant, est un choc. On y rencontre quelque chose de soi: la question de la foi et de la nécessité de cette interrogation que chacun, un jour, a dû affronter. Que faire? Quel sens donner à sa vie? On est pris par la manière dont (...) Beauvois (...) se fond dans le rythme de la vie des moines de Tibéhirine. Il a réuni des comédiens qui donnent le sentiment qu'ils ne jouent pas, mais qu'ils sont des religieux (...).
Isabelle Régnier - Le Monde
Les plans parlent d'eux-mêmes, chaque détail enrichissant le récit sans qu'il soit besoin de commentaire. (...) Cette (...) économie narrative permet de donner leur place à sept personnages principaux (...). S'en remettant à la majesté aride des paysages de l'Atlas (...), à la rythmique du rituel, Xavier Beauvois joue avec les travellings avec une maestria soufflante (...), conduisant son film vers un final extravagant.
Fernand Denis - La Libre Belgique
Est-ce le culot du calme, l’extrême discrétion de la caméra, la puissance des visages qui parlent directement au cœur (...) ou le pouvoir du chant? (...) Le film (...) transcende la pellicule, la fait vibrer avec une grâce rare, qui interpelle tous les hommes, croyants ou non. Au cinéma, on rit, on pleure, on tremble, on réfléchit, on s’émerveille. Pendant le film de Xavier Beauvois, on vit quelque chose, d’indéfinissable, d’humain, un moment rare.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Magnifiquement éclairé - à la lumière naturelle, éclatante au dehors, chiche pour les intérieurs - par Caroline Champetier, DES HOMMES ET DES DIEUX rime sans cesse avec l'iconographie catholique. Clairs-obscurs qu'on croirait tirés de tableaux d'église, corps et visages qu'aurait pu peindre le Caravage (...). Ces références picturales sacralisent les tâches banales, élèvent les personnages. Les héros ont pourtant leurs faiblesses, qui les rendent encore plus vibrants.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.