Qué. 2010. Drame de Denis Côté avec Emmanuel Bilodeau, Philomène Bilodeau, Roc Lafortune. La vie très réglée d'un concierge et de sa fille préadolescente surprotégée est bouleversée lorsque chacun, à l'insu de l'autre, est indirectement impliqué dans un événement dramatique. Récit minimaliste, énigmatique et émouvant. Personnages secondaires bien croqués. Réalisation précise, aux cadres très étudiés. Direction d'acteurs forçant l'admiration. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
La vie très réglée d'un concierge et de sa fille préadolescente surprotégée est bouleversée lorsque chacun, à l'insu de l'autre, est indirectement impliqué dans un événement dramatique. Récit minimaliste, énigmatique et émouvant. Personnages secondaires bien croqués. Réalisation précise, aux cadres très étudiés. Direction d'acteurs forçant l'admiration. (sortie en salle: 12 novembre 2010)
Tout en demeurant fidèle à ses parti-pris narratifs minimalistes, elliptiques et énigmatiques, Denis Côté (NOS VIES PRIVÉES, ELLE VEUT LE CHAOS) signe avec CURLING son film le plus incarné et émouvant à ce jour. Le récit, librement inspiré d'un fait divers, fascine et étonne. Ainsi, tout en se gardant bien de fournir des explications psychologiques aux phobies sociales de son protagoniste, l'auteur rend touchante son ultime ouverture aux autres, via un argument métaphorique insolite mais cohérent. De la même façon, la naissance au monde de sa fille, amenée de façon très organique, est teintée d'une prenante poésie. La mise en scène précise, aux cadres très étudiés, exploite de façon fort expressive de vastes paysages québécois fouettés par le vent et la neige. Misant sur la sobriété et l'intériorisation, Emmanuel Bilodeau livre une brillante prestation, face à sa fille Philomène qui, à ses débuts au grand écran, fait montre de beaucoup de naturel et de sensibilité. À leurs côtés, Roc Lafortune, Muriel Dutil et Sophie Desmarais sont tous excellents dans des rôles secondaires bien croqués.
Texte : Louis-Paul Rioux
Mathilde Blottière - Télérama
Un vrai charme émane de ce film sombre et curieusement aveuglant, comme la neige omniprésente. Entre réalisme âpre et onirisme morbide se glissent quelques respirations inattendues: les scènes de curling, cette pétanque sur glace.
Florence Maillard - Cahiers du Cinéma
Il fallait une certaine finesse et une juste empathie pour ne pas faire de ces deux-là des freaks mais émouvants, et suggérer un noeud plus délicat et plus douloureux.
Jean Roy - L'Humanité
Nous voici dans un cinéma de la petite touche, de l’intimisme, qui prend le temps de construire ses portraits. Cela pourrait sembler aisé puisque Jean-François est un être simple (...). Les apparences sont trompeuses. Travailler ainsi la nuance requiert au contraire de la persévérance.
Jean-François Rauger - Le Monde
Les premières images de CURLING (...) propulsent le spectateur dans un monde rude et inconnu. Mais sa singularité n'est pas la conséquence d'un exotisme géographique ou culturel, elle réside plutôt dans la manière avec laquelle il semble échapper aux catégories cinématographiques connues en faisant mine (...) de les embrasser toutes.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Dans ce flou travaillé où les dialogues ne sont que des ponctuations, Denis Côté compose (...) des situations vagues. Tourné dans la froidure de l’hiver qui donne une couleur particulière de «poudrerie» (...), interprété par l’excellent Emmanuel Bilodeau (...), et des paysages que décape cette saison de dénuement, CURLING tranche sur la production courante.
Philippe Azoury - Libération
Dans CURLING, il y a (...) un hôtel vide, une fille de 12 ans qu’on a oublié d’envoyer à l’école et un père qui se tient à côté d’elle (...). Il y a le froid et le bowling, la neige et l’envie que quelque chose de bien arrive à ces deux-là. Sauf que la vie avance, dégèle tout sur son passage et fait ressurgir ce que la surface de glace espérait recouvrir.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
CURLING confirme le talent du cinéaste pour la mise en scène, qu'il maîtrise et sait utiliser comme véritable moyen d'expression; la caméra, même si elle est (...) très souvent immobile, n'est jamais accessoire (...). Côté (...) refuse obstinément le compromis, tant sur le plan narratif que plastique. (...) Ses films, le plus souvent peu bavards, disent finalement tout, par les images.
Luc Chaput - Séquences
Emmanuel Bilodeau et sa fille Philomène portent le film de toute la force de leurs talents respectifs et conjugués, aidés par une panoplie de comédiens (...) tous plus justes les uns que les autres. Denis Côté montre (...) qu'il est (...) un grand directeur d'acteurs. Son cinéma s'est ici adouci dans sa finalité tout en gardant son âcreté formelle tant du point de vue du scénario que de la mise en scène.
Odile Tremblay - Le Devoir
Côté excelle à créer des ambiances. Dans ce non-lieu hivernal, entre salle de quilles, motel (...) et maison (...) sinistre, sous les sublimes images de Josée Deshaies et les sons qui envoûtent, l'action dérive vers un fantastique jamais nommé. (...) CURLING demeure une oeuvre pétrie de grâce étrange, encore relevée par le jeu brûlant (...) d'Emmanuel Bilodeau et par ces images d'univers parallèles puissants qui restent gravées longtemps dans nos esprits.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
À Locarno, CURLING a remporté deux prix, dont celui d’interprétation remis à Emmanuel Bilodeau, une récompense bien méritée (...). Sa fille Philomène, dans son premier rôle, tire bien son épingle du jeu. Denis Côté offre une réalisation aussi sévère que la vie de ses personnages, mais captivante malgré le rythme très lent et l’allure dépouillée de l’ensemble.
Marc-André Lussier - La Presse
Côté pose un regard très fin, authentique et non dénué d’humour sur la vie en province. (...) La performance (de) (...) Bilodeau (...) mérite les éloges. Surtout, CURLING est un film portant la griffe d’un véritable cinéaste. La maîtrise qu’affiche Côté dans sa réalisation (...) est (...) remarquable. Le travail de la directrice photo Josée Deshais ne l’est pas moins.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
(...) ce film ne s'adresse qu'à une certaine clique de cinéphiles avertis, qui sauront l'apprécier dans toute sa complexité (...). Le jeu des deux acteurs principaux est phénoménal, mais le rythme lent du récit semble le rendre machinal et robotique. au point d'en devenir endormant. On se lasse rapidement du quotidien tern et morne de Jean-françois et Julyvonne.
Maxime Demers - Rue Frontenac
Peut-on réellement parler du film le plus accessible de Denis Côté (...)? Chose certaine, de ses cinq longs métrages (...), CURLING est (...) le moins expérimental et le moins hermétique. Les ruptures de ton sont moins nombreuses et moins violentes, la mise en scène est plus sobre et plus fluide. (...) CURLING est aussi, peut-être, le film le moins pessimiste de Côté.
Manon Dumais - Voir
Baigné d'une (...) grisaille hivernale et peuplé de personnages pittoresques (...), CURLING évoque avec bonheur le cinéma québécois des années 70 (...). Mais aussi québécois soit-il dans sa facture, (...) CURLING n'en est pas moins une oeuvre qui tend vers l'universel. Et malgré la gravité du récit, (...) ce film le plus abouti et le plus mûr (...) de Côté est bien moins noir qu'il n'y paraît.
Boyd van Hoeij - Variety
Pierre Barrette - 24 Images
(...) la grande qualité de CURLING (...), c'est sans contredit le sens du cadre et de la composition qu'y démontrent Côté et sa directrice photo, Josée Deshaies. Rarement en effet une oeuvre affiche-t-elle aussi radicalement son parti pris pour l'image cinématographique contre la "mollesse" télévisuelle, contre le clinquant hollywoodien (...). Le cadrage chez Côté est pictural sans être maniéré.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.