É.-U. 2010. Drame de Mark Romanek avec Carey Mulligan, Andrew Garfield, Keira Knightley. Une jeune femme née par clonage et destinée à céder ses organes vitaux à des malades se remémore les événements qui ont émaillé sa jeunesse. Adaptation respectueuse du roman de Kazuo Ishiguro. Sujet délicat traité avec retenue et nuance. Réalisation élégante, sans effets inutiles. Jeu sans faille des trois vedettes. (sortie en salle: 8 octobre 2010)
Une jeune femme née par clonage et destinée à céder ses organes vitaux à des malades se remémore les événements qui ont émaillé sa jeunesse. Adaptation respectueuse du roman de Kazuo Ishiguro. Sujet délicat traité avec retenue et nuance. Réalisation élégante, sans effets inutiles. Jeu sans faille des trois vedettes. (sortie en salle: 8 octobre 2010)
Le sujet de NEVER LET ME GO est controversé et hautement émotif. Suivant l'exemple du roman de Kazuo Ishiguro (THE REMAINS OF THE DAY), Mark Romanek (ONE HOUR PHOTO) a privilégié un traitement retenu, quasi distancié, produisant sur le spectateur un effet insolite qui, paradoxalement, rend le film encore plus puissant. Libéré des considérations moralisatrices et mélodramatiques qui en auraient brouillé la lecture, Romanek formule une méditation subtile sur l'existence de l'âme et le prix de la vie humaine, sans argumentaire rationnel ou recherche de contrôle sur le résultat. Le scénario d'Alex Garland (28 DAYS LATER), fidèle au roman sans en être l'esclave (la temporalité est ici transformée) est calibré au micron près par une mise en scène élégante sans être voyante. Nuance et retenue étant les maîtres mots de l'ensemble de la production, l'interprétation authentique des trois principaux interprètes milite elle aussi en ce sens.
Texte : Martin Bilodeau
Romain Chareyron - 24 Images
(...) dans le dernier acte, (...) la tragédie touche finalement les protagonistes [et] la caméra (...) nous amène au plus près de leurs souffrances. (...) Dans ces moments-là, le film apporte, tout en délicatesse, la réponse à la question que certains se posaient concernant les clones: oui, ces derniers ont une âme.
Martin Bilodeau - Le Devoir
L'excellente Carey Mulligan incarne avec une sobriété bouleversante la jeune femme (...) qui, ayant découvert son humanité, va se mettre au service du programme gouvernemental en accompagnant des congénères jusqu'au bout de leur sacrifice.
Amy Biancolli - San Francisco Chronicle
NEVER LET ME GO is gorgeous. And depressing. It's exquisitely acted. And depressing. It's romantic, profound and superbly crafted, shot with the self-contained radiance of a snow globe. And it's depressing.
Aleksi K. Lepage - La Presse
(...) un récit émouvant quoique tordu, très bien rendu en images (...), admirablement interprété (Carey Mulligan et Keira Knightley font un joli duo) et convenablement mis en musique (quoique (...) Rachel Portman beurre parfois épais avec ses violons). Dit vite: ce n’est pas le «film pop-corn» annoncé, mais une expérience déroutante d’un genre inédit.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
L’horreur psychologique est constante et le malaise palpable. Les trois acteurs, dirigés de main de maître par Mark Romanek, livrent une prestation (...) impressionnante (...). Malgré le sujet, AUPRÈS DE MOI n’est jamais un apitoiement ni même déprimant. C’est le portrait d’une société qui ne recule devant rien pour rester en vie.
Peter Debruge - Variety
Romanek (...) tries to hold back anything that might brand the film as overly personal, and yet, as in ONE HOUR PHOTO, his gift for texture and tone shines through. Once again, the helmer seems drawn to the melancholy side of his material, directing the cast, especially Mulligan, to play everything as if teetering on the brink of a complete emotional breakdown.
Manon Dumais - Voir
Raconté en flash-back (...), le film épouse davantage la forme d'un mélodrame en mode introspectif et au charme suranné où sont livrés avec sensibilité et délicatesse les rêves fragiles de jeunes êtres (...). En respectant ainsi l'essence du roman d'Ishiguro, Romanek ouvre doucement la porte à la réflexion.
Thierry Jobin - Le Temps
En termes de virtuosité narrative, le livre de Kazuo Ishiguro rencontre tout bonnement le meilleur de ce que le cinéaste Mark Romanek avait déjà démontré dans (...) PHOTO OBSESSION (...). Autrement dit, une capacité à laisser en suspens ce qui doit l’être, à doser les ellipses, à maintenir le mystère et les espoirs sans les brûler (...), avant la toute dernière minute.