L'avis de Mediafilm

On reconnaissait déjà au célèbre designer de mode américain Tom Ford un sens de l'image, du style et de la provocation, qui lui ont permis de réinventer les maisons Gucci et Yves Saint-Laurent. Ces attributs sont au premier plan de A SINGLE MAN, qu'il a coécrit, produit et réalisé à partir d'une nouvelle de Christopher Isherwood (CABARET), parue en 1964. Cela dit le film, d'une plastique appliquée et un peu froide, étouffe sous les attentions: images surcomposées, décors compassés, costumes infroissables, la griffe du designer est bien en évidence. Celle du cinéaste nouveau né, pas encore. Il ne faut cependant pas nier les qualités d'esprit et de coeur du récit, découlant du texte d'Isherwood, bien mises en valeur par le jeu gracieux et intelligent de l'excellent Colin Firth, qui porte le film sur ses épaules. Julianne Moore et le jeune Nicholas Hoult (ABOUT A BOY) se montrent à la hauteur.

Martin Bilodeau