All. 2009. Drame de Michael Haneke avec Christian Friedel, Burghart Klaussner, Leonie Benesch. En 1913, dans un village protestant de l'Allemagne du Nord, divers événements tragiques et actes criminels non résolus sèment le désarroi et la peur. Fable puissante, dense et d'une redoutable perversion. Mise en scène d'une précision et d'une rigueur absolues. Noir et blanc soigné mais austère. Interprétation nuancée et bouleversante. (sortie en salle: 5 février 2010)
En 1913, dans un village protestant de l'Allemagne du Nord, divers événements tragiques et actes criminels non résolus sèment le désarroi et la peur. Fable puissante, dense et d'une redoutable perversion. Mise en scène d'une précision et d'une rigueur absolues. Noir et blanc soigné mais austère. Interprétation nuancée et bouleversante. (sortie en salle: 5 février 2010)
Si la facture du RUBAN BLANC évoque Dreyer et Bergman (noir et blanc soigné mais austère, cadre luthérien rigide et sans joie), son scénario est bel et bien marqué du sceau de son auteur Michael Haneke. En effet, le réalisateur autrichien de FUNNY GAMES et CACHÉ y poursuit son exploration de la noirceur de l'âme humaine, à travers une fable puissante et d'une redoutable perversité sur les racines du Mal et les germes du nazisme. Dense et très riche, le récit, aux accents romanesques inhabituels chez Haneke, traite avec une remarquable fluidité de la vengeance, de la culpabilité, de l'expiation, des devoirs religieux, de la mort, du déclin du monde féodal, etc. Précise et très rigoureuse, la mise en scène s'enrichit d'un montage d'une rare intelligence, lequel crée aux moments les plus inattendus des effets de miroir déstabilisants ou des associations d'idées tordues. Le tout se concluant sur une fin ouverte chère à Haneke, qui suscitera une fois de plus de vives discussions. Tous les interprètes, tant les enfants que les adultes, offrent des prestations nuancées et bouleversantes, qui forcent l'admiration.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Une vraie leçon de cinéma. Michael Haneke nous offre une mise en scène tout à fait exceptionnel. Il y a tant de chose dans ce film... La photographie en noire et blanc, superbe. Le scénario, touffu et complexe mais si fluide en même temps. Le jeu des acteurs, si véridique. Il y a des regards et des non-dits qui viennent vous chambouler. Des horreurs cachées, des malveillances et tromperie dissimulées... On ne sort pas indemne de ce film qui pourrait paraître plutôt austère pour certain. Moi j'ai souvent pensé au film "To Kill a Mockinbird" en le regardant... Et comme à son habitude, cela prend beaucoup plus que le mot fin pour terminer un film de monsieur Haneke...
J'attribue à ce film la Cote
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
On ressent le malaise dans l'atmosphère créé. Le mal semble toujours proche. Un noir et blanc d'une rare qualité, mais c'est vrai que LE RUBAN BLANC est très austère et on est un peu frustré d'une fin qui n'en est pas une.
J'attribue à ce film la Cote