Qué. 2009. Comédie dramatique de Xavier Dolan avec Xavier Dolan, Anne Dorval, Suzanne Clément. Le dur passage à l'âge adulte d'un adolescent précieux à couteaux tirés avec sa mère, une femme un peu commune, qui l'a élevé seule. Premier film personnel, spontané et d'une grande vivacité. Démarche opiniâtre et modeste portée par un bel enthousiasme créateur. Grammaire cinématographique empruntée. Acteurs bien dirigés. A. Dorval formidable. (sortie en salle: 5 juin 2009)
Le dur passage à l'âge adulte d'un adolescent précieux à couteaux tirés avec sa mère, une femme un peu commune, qui l'a élevé seule. Premier film personnel, spontané et d'une grande vivacité. Démarche opiniâtre et modeste portée par un bel enthousiasme créateur. Grammaire cinématographique empruntée. Acteurs bien dirigés. A. Dorval formidable. (sortie en salle: 5 juin 2009)
J'AI TUÉ MA MÈRE est en soi un petit miracle. Produit à compte d'auteur, avec la fougue et l'opiniâtreté de la jeunesse, ce premier long métrage de Xavier Dolan, 20 ans, affiche certains défauts caractéristiques des premières oeuvres. À commencer par une grammaire un peu empruntée (à la Nouvelle Vague et à Wong Kar-wai, entre autres) et une intensité dramaturgique inégale. Mais la fraîcheur et la vivacité du traitement rendent ces défauts aussi indispensables au charme du film que ses qualités, fort nombreuses au demeurant: un filmage direct et frontal, qui laisse réellement percer la voix d'un auteur et tire le meilleur parti de moyens techniques limités; des dialogues intelligents et criants de vérité; enfin, une direction d'acteurs impeccable, qui met en valeur la formidable Anne Dorval, inoubliable en cible indestructible du fils précieux et intransigeant défendu par le cinéaste avec aplomb et une bienheureuse abnégation.
Texte : Martin Bilodeau
Gérard Grugeau - 24 Images
Même si cette première oeuvre prometteuse se cherche sans toujours trouver sa plénitude, il y a, dans ce va-tout à la séduction généreuse qui pose un cadre libre et ouvert, de quoi se réjouir. (...) J'AI TUÉ MA MÈRE témoigne chez son auteur d'un vibrant désir de cinéma mû par l'envie, signe d'une vraie vitalité et d'une rage salutaire.
Cédric Bélanger - Le Journal de Québec
Certaines scènes (...) auraient pu être resserrées. Le récit n'en aurait que conservé un meilleur ruthme. N'empêche, les cinéphiles québécois n'ont pas à craindre que le ballon cannois se dégonfle. Le film se révèle à la hauteur des prix qu'il a remportés et constituera pour Dolan une entrée en matière parfaite.
Marc-André Lussier - La Presse
Les deux protagonistes principaux sont montrés avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs zones d’ombre, sans qu’aucun des deux n’ait nécessairement le bon ou le mauvais rôle. Bien entendu, le trait est parfois un peu grossi (...) mais l’ensemble révèle une vraie finesse, une vraie profondeur. Dolan manie aussi l’autodérision avec grande habileté.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) le plus bel exploit du cinéaste - excellent directeur d'acteurs au demeurant - vient du fait que la modestie économique de sa production (...) ne devient jamais un handicap (...): plans moyens frontaux sur le champ de bataille domestique (...), gros plans décentrés où les acteurs se cognent le nez sur le cadre, ralentis (...) à la Wong Kar-wai, Dolan fait parler ses plans.
Peter Brunette - The Hollywood Reporter
In the vein of MA VIE EN ROSE (if not quite as polished and mature) and other gay adolescent coming-of-age films of comic rebellion, it's a congeries of brilliantly achieved cinematic moments and repetitive, massively self-indulgent gestures of acting out.
Manon Dumais - Voir
(...) en dehors des dialogues écrits avec panache, que Dolan et Dorval savourent goulûment (...), le récit (...) se révèle un enchaînement de chicanes au p'tit-déj, dans l'auto (...). Heureusement, au fil des cadrages recherchés (...), des clins d'oeil (...) à Wong Kar-wai (...), on découvre un cinéaste.
Natalia Wysocka - Ici
(...) (Dolan) possède un talent certain pour le septième art, auquel il rend hommage par quelques clins d'oeil (...). Si quelques scènes détonnent légèrement du reste (...), le duo mère/fils fait des étincelles. Anne Dorval offre d'ailleurs une performance touchante.