Qué. 2009. Docufiction de Denis Côté avec Jean-Paul Colmor, Étienne Grutman, Célia Léveillée-Marois. Un ferrailleur de la Montérégie est visité par des jeunes trisomiques qui dressent leur campement sur sa propriété. Projet singulier et ludique brouillant la frontière entre fiction et documentaire. Parti pris formel audacieux mais un peu nébuleux. Réalisation patiente, misant sur le climat. Photographie soignée. Personnage central attachant. (sortie en salle: 29 mai 2009)
Un ferrailleur de la Montérégie est visité par des jeunes trisomiques qui dressent leur campement sur sa propriété. Projet singulier et ludique brouillant la frontière entre fiction et documentaire. Parti pris formel audacieux mais un peu nébuleux. Réalisation patiente, misant sur le climat. Photographie soignée. Personnage central attachant. (sortie en salle: 29 mai 2009)
Denis Côté (LES ÉTATS NORDIQUES, ELLE VEUT LE CHAOS) poursuit avec courage et opiniâtreté sa démarche personnelle et radicale dans ce film ludique, à la frontière du documentaire et de la fiction, en marge de tout. À l'instar de son personnage central, énergumène attachant, que le cinéaste filme avec patience et pudeur, portant un grand soin aux images et une attention toute particulière aux formes qu'elles contiennent. Un amas de ferrailles rappelle ici Jackson Pollock; un assemblage d'objets hérétoclites évoque, délibérément ou pas, Vassily Kandinsky. Dommage que le scénario improvisé soit à ce point nébuleux quant à ses intentions, et que la deuxième partie, consacrée à l'«occupation» du territoire par les trisomiques, apparaisse un peu trop plaquée.
Texte : Martin Bilodeau
Zoé Protat - Ciné-Bulles
Avec ses 72 minutes, CARCASSES est à l'image de sa bande sonore, qui paye d'audace en confrontant les symphonies de Mahler au rock expérimental du groupe montréalais Les George Leningrad: une expérience cinématographique unique et contrastante.
Valérie Lesage - Le Soleil
Le film bascule (...) dans la fiction quand arrive un groupe de trisomiques (...). Quelques moments vaguement inquiétants viennent alors troubler l'ennui que distillait le film, passé l'intérêt des premières images. (...) le scénario semble tourner à vide et (...) on se désintéresse assez vite des personnages.
François Lévesque - Le Devoir
(...) CARCASSES, de Denis Côté, ennuiera ou envoûtera le public sans demi-teintes possibles. (...) [Le film] ne souscrit à aucun genre précis (c'est là une de ses vertus) et relève à égale mesure du documentaire et de la fiction, sans que le terme «docu-fiction» lui convienne pour autant. Un bel ovni.
Manon Dumais - Voir
(...) Denis Côté s'amuse à brouiller la frontière entre le documentaire et la fiction en balançant dans ce fascinant lieu apocalyptique, richement mis en valeur par la photo d'Iljo Kotorencev, quatre jeunes individus venus troubler les jours tranquilles de l'attachant personnage. Si la rupture de ton est habile et fait sourire, la suite se révèle laborieuse à cause des maladresses (...) de la partie fictive.
Natalia Wysocka - Ici
(...) le plus indépendant des cinéastes québécois déconcerte une fois de plus son public avec un récit qui (...) oscille agréablement entre documentaire et fiction. (...) que l'on adhère au ton et à l'étrangeté de l'ensemble ou non, CARCASSES reste un film étonnant dont on sort fortement secoué.
Sami Gnaba - Séquences
Tout en récupérant l'idée du portrait, [Côté] préfère brouiller les pistes, imposant du coup un dispositif audacieux, ambitieux, mais non sans failles. Un dispositif où le réel et la fiction (...) s'entrechoquent et se scrutent (...). Une expérience étonnante.