É.-U. 2009. Drame sentimental de Derek Cianfrance avec Ryan Gosling, Michelle Williams, Faith Wladyka. Dans l'espoir de relancer son mariage, un peintre en bâtiment convainc son épouse infirmière de passer une nuit dans un motel, sans leur fille. Chronique conjugale pénétrante aux enjeux dramatiques répétitifs. Rythme lancinant. Réalisation attentive. Forte composition des deux vedettes. (sortie en salle: 14 janvier 2011)
Dans l'espoir de relancer son mariage, un peintre en bâtiment convainc son épouse infirmière de passer une nuit dans un motel, sans leur fille. Chronique conjugale pénétrante aux enjeux dramatiques répétitifs. Rythme lancinant. Réalisation attentive. Forte composition des deux vedettes. (sortie en salle: 14 janvier 2011)
Visitant le même territoire que François Ozon dans 5X2, l'Américain Derek Cianfrance brosse dans BLUE VALENTINE le portrait d'un couple où s'affrontent l'espoir du passé et l'amertume du présent. Ici toutefois, le scénario est découpé de manière plus classique alors que quelques retours en arrière destinés à éclairer sous un jour différent la rupture en cours sont glissés çà et là au fil de l'intrigue. Généralement maîtrisé, le procédé fonctionne assez bien. Ceci dit, le récit lui-même, quoique pénétrant, est truffé de redites, qui imposent au film un rythme lancinant. Et comme a fortiori, la destination est connue d'avance, la route pour s'y rendre paraît bien longue. Nerveuse et attentive, la réalisation demeure très près des interprètes filmés le plus souvent en gros plan ou en plan moyen. Ryan Gosling (HALF NELSON, LARS AND THE REAL GIRL) et Michelle Williams (WENDY AND LUCY, SHUTTER ISLAND) offrent de fortes compositions et constituent le principal atout du film. Et il est de taille.
Texte : François Lévesque