É.-U. 2008. Comédie de Michel Gondry avec Mos Def, Jack Black, Danny Glover. Le gérant d'un club vidéo dont toutes les cassettes ont été démagnétisées entreprend de réaliser avec les moyens du bord de nouvelles versions des films effacés. Hommage imaginatif au cinéma, sur fond de solidarité sociale et d'amour du jazz des années 1930. Récit inégal mais assez attachant. Réalisation un peu dispersée, ponctuée d'idées visuelles hilarantes. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 22 février 2008)
Le gérant d'un club vidéo dont toutes les cassettes ont été démagnétisées entreprend de réaliser avec les moyens du bord de nouvelles versions des films effacés. Hommage imaginatif au cinéma, sur fond de solidarité sociale et d'amour du jazz des années 1930. Récit inégal mais assez attachant. Réalisation un peu dispersée, ponctuée d'idées visuelles hilarantes. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 22 février 2008)
Cette nouvelle folie de Michel Gondry, bien que moins aboutie que l'admirable ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND, rend un hommage senti et souvent imaginatif aux artisans du septième art. En reprenant à son compte le phénomène des petits remakes loufoques conçus avec des bouts de ficelle par des internautes, notamment à l'aide de blocs de Lego, Gondry s'est donné l'occasion d'exploiter ses fabuleux dons de bricoleur, qui ont fait merveille dans ses vidéoclips, ainsi que dans son précédent THE SCIENCE OF SLEEP. Ce qui nous vaut ici plusieurs idées visuelles hilarantes. Assez attachant malgré ses invraisemblances criantes et une première partie un peu molle sur le plan narratif, le récit fait la part belle à la solidarité sociale au sein d'un petit quartier tissé serré, le tout imprégné par l'amour du jazz des années 1930. Aux côtés d'un Jack Black cabotin à souhait, Mos Def incarne avec sobriété son personnage de naïf aux ressources insoupçonnées. Dans le rôle d'une complice des deux amis, qui prend dans le projet une importance grandissante, l'expressive Melonie Diaz ne s'en laisse pas imposer.
Texte : Louis-Paul Rioux
Juliette Bénabent - Télérama
À l'image du jazzman Fats Waller, icône de la communauté de Passaic, dont le biopic amateur clôt le film en beauté, Gondry se glisse dans le costume d'un potache désinvolte, pour ciseler l'air de rien un bijou soigneusement maîtrisé, mêlant gaieté et nostalgie.
Éric Libiot - L'Express
Une histoire pleine de poésie (...), de scènes hilarantes et d'idées géniales, qui rend hommage à cette machine à émerveiller qu'est le cinéma. Et préfère le prototype au produit. Gondry ne calcule jamais, pas plus qu'il ne réussit parfaitement son coup. Mais il s'amuse et invente. VIDÉO SUR DEMANDE est un film accueillant.
Anabelle Nicoud - La Presse
L'intrigue est plutôt mince, et Michel Gondry étire la sauce avec quelques intrigues parallèles, sans grand intérêt. L'idée à l'origine du film était-elle trop faible pour donner un long métrage? Elle n'a en tout cas pas été aidée par la réalisation (...). La marque de fabrique du réalisateur, les effets spéciaux bric-à-brac, (...) font défaut.
André Lavoie - Le Devoir
(...) le cinéaste s'embrouille dans une intrigue croulant sous le bavardage adolescent, dénonçant sans conviction l'effacement de la mémoire historique d'une société. Le thème n'est pas nouveau (...), mais entre les facéties de Jack Black et l'apparition tonitruante de quelques méchants (...), on ne peut que s'accrocher à ces savoureux moments de cinéma réinventé.
Kevin Laforest - Voir
BE KIND REWIND semble en soi être un film "swedé", donc volontairement bâclé et naïf. Ceci confère à l'ensemble un caractère sympathique, comme une vidéo amateur faite entre amis, mais même les plus fervents admirateurs de Gondry devront admettre qu'il s'agit là d'une de ses réalisations les plus mineures.