Fr. 2008. Comédie satirique de Jean-Michel Ribes avec Michel Blanc, Yolande Moreau, André Dussollier. Le conservateur d'un musée parisien fréquenté par une foule bigarrée voit son établissement menacé de destruction par les forces déchaînées de la nature. Adaptation inégale d'une pièce du réalisateur. Suite de vignettes tantôt joliment absurdes, tantôt bêtement caricaturales. Réalisation vivante mais manquant de liant. Distribution relevée. (sortie en salle: 20 novembre 2009)
Le conservateur d'un musée parisien fréquenté par une foule bigarrée voit son établissement menacé de destruction par les forces déchaînées de la nature. Adaptation inégale d'une pièce du réalisateur. Suite de vignettes tantôt joliment absurdes, tantôt bêtement caricaturales. Réalisation vivante mais manquant de liant. Distribution relevée. (sortie en salle: 20 novembre 2009)
Adaptant sa propre pièce, l'homme de théâtre et réalisateur français Jean-Michel Ribes (FAISONS UN RÊVE, CHACUN POUR TOI) signe avec MUSÉE HAUT, MUSÉE BAS une fantaisie satirique assez originale mais très inégale sur l'art et sa perception par le grand public, qui se décline en une série de vignettes tantôt joliment absurdes, tantôt bêtement caricaturales. En outre, Ribes illustre, avec une rare extravagance et un sens certain de l'allégorie, l'éternel combat entre nature et culture. D'où d'amusantes recréations de tableaux célèbres, dont "Le Radeau de la Méduse" de Théodore Géricault. Vivante, colorée, parfois imaginative, la réalisation manque cependant de liant, apparaissant même par moments débraillée. Des dizaines de vedettes chevronnées du cinéma français font de petites apparitions qui s'avèrent dans certains cas délicieuses, dans d'autres plutôt pénibles.
Texte : Louis-Paul Rioux
Alain Riou - Le Nouvel Observateur
Filmé dans le bonheur (et grâce à la complaisance du Petit-Palais qui a fermé (...) dix jours de suite pour permettre les prises de vues), MUSÉE HAUT, MUSÉE BAS est (...) le contraire d'un film à message, l'auteur sachant très bien que, en matière d'art surtout, rien n'est sûr sauf que la légèreté favorise la profondeur.
Dominique Borde - Figaro Scope
(...) Ribes s'amuse avec l'art et ses amateurs mis en pièces. Entre une mère abusive (...), un couple beauf, une obsédée de Kandinsky, un guide atrabilaire, un ministre en veston rose (...), le petit théâtre des visiteurs et des visités défile. Cocasse, farfelue, corrosive, cruelle ou surréaliste, cette visite guidée par l'humour et l'absurdité (...) mérite le déplacement.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) MUSÉE HAUT, MUSÉE BAS (est) un collage de numéros très courts, juste assez long pour que (...) Ribes (...) se moque des gens qui sont dans les musées, visiteurs, gardiens, conservateurs. Hélas, il le fait de telle façon qu'au bout d'un moment les gens qui sont dans la salle de cinéma en viennent à se demander si ce n'est pas d'eux que Ribes se moque.
Éric Libiot - L'Express
Suite de sketchs à la scène comme à l'écran (...), le film souffre de cette structure en vignettes qui, selon les cas, amuse (...) ou laisse indifférent (...). Le fil rouge (...) ne fonctionne pas et la vision acidulée de cette humanité faussement cultivée reste trop sage pour déranger.
Véronique Le Bris - Première
La moitié du cinéma français a rendez-vous au musée. Pour l’amour de l’art? Plutôt pour une critique en règle du snobisme inhérent aux arts plastiques. En partant de l’une de ses pièces à succès, Ribes ne réussit pas un film mais une succession de saynètes inégales et de rares fulgurances.