Suèd. 2008. Drame fantastique de Tomas Alfredson avec Kare Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar. Un écolier solitaire, persécuté par des camarades de classe, se lie d'amitié avec une jeune vampire qui l'aide à trouver en lui-même le courage de se défendre. Variation intelligente et fine sur un mythe connu. Scénario habile reposant sur la psychologie des personnages. Climat insolite bien forgé. Photographie nocturne sublime. Réalisation experte, économe d'effets. Jeunes interprètes très convaincants. (sortie en salle: 21 novembre 2008)
Un écolier solitaire, persécuté par des camarades de classe, se lie d'amitié avec une jeune vampire qui l'aide à trouver en lui-même le courage de se défendre. Variation intelligente et fine sur un mythe connu. Scénario habile reposant sur la psychologie des personnages. Climat insolite bien forgé. Photographie nocturne sublime. Réalisation experte, économe d'effets. Jeunes interprètes très convaincants. (sortie en salle: 21 novembre 2008)
Le Suédois Tomas Alfredson propose une variation intelligente et fine sur un mythe connu, qu'il dépouille de ses habituels clichés (crucifix, cercueils et tresses d'ail) pour lui injecter une forte dose de mélancolie scandinave. Le scénario d'Ajvide Lindqvist, tiré de son propre roman, parle des familles disloquées, de la solitude des enfants et du poids de l'immortalité, s'appuyant pour avancer sur la psychologie des deux principaux protagonistes, fort bien campés, et sur des développements espacés, parfois subliminaux, qui donnent à l'ensemble l'aspect d'un rêve éveillé dans lequel la vampire serait l'ombre, ou le double, du gamin. Dans les nombreuses (et superbes) scènes nocturnes, la blancheur diaphane de ce dernier, ainsi que la neige au sol, constituent les principales sources de lumière. C'est là un des aspects saillants de la mise en scène experte d'Alfredson, qui à coups d'idées analogiques simples, puis d'effets fantastiques et gore discrets, forge un puissant climat insolite.
Texte : Martin Bilodeau