É.-U. 2008. Drame biographique de Gus Van Sant avec Sean Penn, James Franco, Emile Hirsch. La vie du militant pour les droits des gays Harvey Milk, assassiné en 1978 par un confrère homophobe, moins d'un an après avoir été élu au conseil municipal de San Francisco. Portrait fascinant et honnête d'un homme politique qui a marqué l'histoire américaine. Scénario rigoureux maniant fort bien l'ellipse. Réalisation élégante, dans la retenue. Production technique haut de gamme. Interprétation supérieure. (sortie en salle: 5 décembre 2008)
La vie du militant pour les droits des gays Harvey Milk, assassiné en 1978 par un confrère homophobe, moins d'un an après avoir été élu au conseil municipal de San Francisco. Portrait fascinant et honnête d'un homme politique qui a marqué l'histoire américaine. Scénario rigoureux maniant fort bien l'ellipse. Réalisation élégante, dans la retenue. Production technique haut de gamme. Interprétation supérieure. (sortie en salle: 5 décembre 2008)
Après quelques opus quasi expérimentaux (ELEPHANT, LAST DAYS, PARANOID PARK) Gus Van Sant marque ici un retour à un cinéma plus proche des TO DIE FOR et GOOD WILL HUNTING qui l'ont fait connaître auprès du grand public. Le but est évidemment de rendre plus accessible le héros du titre, bien connu de la communauté gay dont il demeure une figure marquante, beaucoup moins en dehors de celle-ci. À cet égard, Van Sant et le jeune scénariste Dustin Lance Black (la télésérie «Big Love») ont frappé fort et juste avec ce portrait honnête, puissant et universel d'un charismatique pionnier de la politique, emblématique par ailleurs d'une nation qui progresse à petits pas et recule à grandes enjambées sous l'assaut de la violence. D'entrée de jeu pourtant, la construction en flashback du scénario laissait présager une oeuvre conventionnelle et peu inspirée. Puis, la force des personnages, tant au centre (l'énergique Sean Penn est épatant) qu'en périphérie (où Josh Brolin et James Franco dominent), prennent le dessus et la très haute qualité de la mise en scène, tout en retenue, porte le film à des hauteurs inattendues.
Texte : Martin Bilodeau
Natalia Wysocka - Ici
Le réalisme des dialogues, les personnages solides et le caractère historique de la chose placent le film à l'antithèse d'un éthéré LAST DAYS-supposément-pas-inspiré-pantoute-de- Kurt-Cobain. (...) Émouvant, souvent méconnaissable, (...) Penn s'avère véritablement bouleversant.
Manon Dumais - Voir
Grâce à une mise en scène près du cinéma-vérité, (...) dans laquelle s'imbriquent judicieusement des films d'archives, Van Sant redonne au biopic ses lettres de noblesse. Toujours captivant, tour à tour bouleversant, instructif, choquant et drôle (...), MILK s'avère une leçon d'histoire essentielle.
Daniel Rioux - Le Journal de Montréal
La narration que livre Milk/Penn permet de revivre les moments importants de sa vie, et les extraits de films d’archives de même que la reconstitution de scènes complètent le portrait sensible de cet humaniste. (...) L’humour, un outil précieux dans tout contexte dramatique, se pointe souvent pour alléger l’ambiance.
Marc-André Lussier - La Presse
Insérant habilement de vraies scènes d’archives au récit, Van Sant recrée l’époque de façon très convaincante, sans toutefois ne jamais tomber dans les aspects plus folkloriques. Il a aussi su réunir autour de Penn une galerie d’excellents interprètes, parmi lesquels se distingue notamment Josh Brolin.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) plus que le récit d'une ascension, Black et Van Sant font le portrait d'un homme fragile mais pugnace. (...) Cela dit, (...) MILK est la douceur faite film. Pas une plaidoirie, pas un réquisitoire, mais un portrait, nuancé et fasciné, d'un homme qui a rêvé du pouvoir et qui a été piégé par lui.