Aust. 2008. Film d'animation de Adam Elliot . Une fillette australienne solitaire forge une amitié épistolaire avec un vieux garçon new-yorkais atteint du syndrome d'Asperger. Récit profondément touchant, alliant tristesse et fantaisie. Réalisation technique d'une fluidité remarquable. Personnages mémorables évoluant dans des décors richement détaillés. (sortie en salle: 13 novembre 2009)
Une fillette australienne solitaire forge une amitié épistolaire avec un vieux garçon new-yorkais atteint du syndrome d'Asperger. Récit profondément touchant, alliant tristesse et fantaisie. Réalisation technique d'une fluidité remarquable. Personnages mémorables évoluant dans des décors richement détaillés. (sortie en salle: 13 novembre 2009)
Récipiendaire en 2004 de l'oscar du meilleur court métrage d'animation pour HARVIE KRUMPET, l'Australien Adam Elliot passe le test du long métrage, sans renoncer à sa technique de prédilection: le «stop-motion» de figurines de pâte à modeler. Le résultat, MARY AND MAX (récompensé à Berlin et Annecy), enchante. Bien observé et profondément touchant, ce récit de deux solitudes qui se trouvent et se soignent mutuellement pose les jalons d'une réflexion approfondie sur les thèmes de l'isolement, de la dépression et de la résilience. Or la gravité du sujet se voit allégée par un humour noir réjouissant et quelques trouvailles fantaisistes du meilleur cru. Cela étant, Elliot ne cherche jamais à minimiser les problèmes des protagonistes, conférant à son oeuvre une grande honnêteté intellectuelle et émotionnelle. La fluidité remarquable de la mise en scène n'a d'égal que le souci du détail maniaque qui émane de chaque plan. D'emblée attachants, les personnages sont au surplus dotés de bouilles mémorables.
Texte : François Lévesque
Emmanuèle Frois - Figaro Scope
Mary et Max, (...) deux antihéros si bouleversants et attachants, nous entraînent dans une œuvre sombre et mélancolique, traversée d'un humour drôlement agité du bocal et réalisée de façon magistrale. Un grand pas en pâte à modeler pour l'animation et une sublime histoire pour l'humanité.
Xavier Leherpeur - Télé Ciné Obs
Réalisé en pâte à modeler, ce (film) s'inspire des échanges épistolaires entre Max, un New-Yorkais atteint du syndrome d'Asperger (...) et Mary, une petite Australienne (...). Deux existences recluses, repliées sur leur monde intérieur auquel l'animation donne non seulement forme et vie mais exacerbe, avec un beau sens du détail évocateur, la poésie tragique et l'humour désespéré.
Christophe Carrière - L'Express
La moindre péripétie débouche sur une mise en image amusante, poétique, émouvante, commentée de la voix docte et rassurante du narrateur, Barry Humphries, vedette de la BBC, quand ce n'est pas Mary/Toni Collette (...) et Max/Philip Seymour Hoffman (...) qui s'y collent. Preuve absolue de la réussite de l'entreprise: à la fin, les mouchoirs sont nécessaires.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
À chaque phrase, à chaque image, on découvre une invention. Et une infinie douceur envers Mary et Max (...). À mi-chemin entre Woody Allen et le petit Nicolas, on pourrait croire que le créateur est juif, tant son univers rappelle l'humour ashkénaze. Eh bien non, Adam Elliot (...) est un Australien de 37 ans, qui a grandi dans le bush. Il a du génie.
Manon Dumais - Voir
Délicieusement narrée par Barry Humphries (mieux connu sous le nom de Dame Edna), cette époustouflante animation en pâte à modeler regorge de trouvailles imaginatives, de répliques d'une poésie insolite et de moments loufoques. Qui plus est, partant de deux existences tristes et mornes, Elliot a concocté un récit (...) qui va droit au coeur tout en faisant rire.