Fr. 2008. Comédie dramatique de Philippe Muyl avec Marie Gillain, Cali, Antoine Duléry. Afin de faire sourire sa mère mélancolique et sans amour, un garçon invite un cirque ambulant à s'installer dans le champ en face de chez lui. Récit sincère au charme bucolique, mais mince et souvent maladroit. Chansons et touches poétiques insérées de force. Réalisation hésitante, jouant sur les genres et les tons. Interprétation inégale. (sortie en salle: 27 février 2009)
Afin de faire sourire sa mère mélancolique et sans amour, un garçon invite un cirque ambulant à s'installer dans le champ en face de chez lui. Récit sincère au charme bucolique, mais mince et souvent maladroit. Chansons et touches poétiques insérées de force. Réalisation hésitante, jouant sur les genres et les tons. Interprétation inégale. (sortie en salle: 27 février 2009)
Décidément, cette production franco-canadienne lourde et pataude n'a de magique que le nom. Malgré son indéniable sincérité et un certain charme bucolique, le récit est mince et manque d'élan. Plus grave encore: les chansons, qu'on devine centrales au projet de Philippe Muyl (LE PAPILLON), semblent avoir été insérées de force dans le récit et le font piétiner. Or, si le problème principal semble émaner des chansons, force est de reconnaître qu'il vient aussi du chanteur principal, en l'occurrence Cali, enjeu sentimental d'un film dans lequel il manque tant de présence qu'on l'aperçoit à peine. Pareillement discret aux commandes, Muyl valse et hésite entre la suggestion et la déclaration, entre la poésie et la psychologie. Comme pour alourdir le bilan, les moyens modestes de la production ne sont jamais transcendés, si bien que les quelques rares effets visuels ne sont guère convaincants. Et qu'à l'image du film, l'interprétation est pour le moins inégale.
Texte : Martin Bilodeau
Aleksi K. Lepage - La Presse
MAGIQUE est une sorte de récit philosophique simplifié mêlant le «conte pour tous» et la comédie musicale. Coproduction oblige, acteurs français et québécois s'y côtoient, les accents s'y mélangeant dans une sorte de salade de tons plus ou moins digeste.
Manon Dumais - Voir
(...) le chanteur Cali est bien agréable à regarder, mais parions que les ronflantes et tristounettes mélodies qu'il a composées sur les paroles mièvres du réalisateur Philippe Muyl (...) feront fuir ses plus fidèles fans. (...) (Bref, une) suite de tableaux bucoliques d'une plate fantaisie et d'une poésie nunuche.
Mathilde Blottière - Télérama
Genre casse-gueule par excellence, la comédie musicale souffre mal la platitude, encore moins la mièvrerie. MAGIQUE cumule hélas les deux. Composées par Cali (...), les chansons sont lisses et insignifiantes. Excepté quelques scènes (...), rien n'échappe au naufrage esthétique. Pas même les costumes des saltimbanques, d'une laideur à faire peur.
Vincent Ostria - L'Humanité
On cherche désespérément quelque chose qui ne soit pas téléphoné, perclus de clichés et de romantisme de bazar dans cette bluette utilisant les paysages grandioses (...) du Canada comme simple toile de fond (...). Un récit sans réelle cohérence où la dimension foraine est elle-même un artifice décoratif (on n’assiste à aucun numéro).
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
(...) Philippe Muyl signe un gentil conte musical pour les enfants (...). La photographie de Pierre Gill, avec son flou léger et lumineux, rappelle l'imagerie douce de certains albums d'enfant. Il y a là une naïveté certes un peu puérile, mais assumée avec dynamisme par les interprètes. MAGIQUE distille une fraîcheur sympathique et tonique.