É.-U. 2008. Drame psychologique de Joe Wright avec Robert Downey Jr., Jamie Foxx, Catherine Keener. Un chroniqueur du Los Angeles Times vient en aide à un musicien itinérant qui, avant de sombrer dans la schizophrénie, avait étudié le violoncelle à New York. Belle réflexion sur l'amitié et la responsabilité. Traitement parfois appuyé du sujet, à la façon d'une peinture sociale un peu criarde. Réalisation inventive, parfois excessive, misant sur le pouvoir d'évocation. Excellent interprètes. (sortie en salle: 24 avril 2009)
Un chroniqueur du Los Angeles Times vient en aide à un musicien itinérant qui, avant de sombrer dans la schizophrénie, avait étudié le violoncelle à New York. Belle réflexion sur l'amitié et la responsabilité. Traitement parfois appuyé du sujet, à la façon d'une peinture sociale un peu criarde. Réalisation inventive, parfois excessive, misant sur le pouvoir d'évocation. Excellent interprètes. (sortie en salle: 24 avril 2009)
Après deux superbes films d'époque tournés dans son pays (PRIDE AND PREJUDICE et ATONEMENT), l'Anglais Joe Wright a reçu de Hollywood la commande de cette réflexion sur l'amitié et la responsabilité, campée qui plus est dans le Los Angeles contemporain. Mise en valeur au moyen de plusieurs prises de vues aériennes confinant à l'abstraction, la ville prend devant sa caméra les apparences d'une partition de symphonie schizophrène. Belle idée de cinéma, dans un film qui en compte plusieurs autres, au point de surcharger. THE SOLOIST apparaît en effet comme une peinture sociale éloquente, fourmillante, mais un peu criarde et surexplicative, à l'intérieur de laquelle les personnages agissent comme des révélateurs: de l'apathie urbaine, de l'impuissance des services sociaux, de l'érosion des familles, et surtout de la solitude des individus, mise en évidence par un scénario où les deux figures centrales occupent tout l'espace. Parce qu'ils sont campés par des interprètes de haut calibre, on remarque à peine l'absence des autres.
Texte : Martin Bilodeau
Kevin Williamson - Le Journal de Montréal
LE SOLISTE ne nous touche jamais tout à fait sur le plan émotif. C’est une honte quand on songe que les deux acteurs principaux livrent une grande performance. Comme toujours, Downey est fantastique, mais c’est Foxx qui envoûte en jouant le rôle d’un homme à l’écoute de ses vibrations, euphorique et torturé, qu’il est le seul à entendre.
Liam Lacey - The Globe and Mail
Foxx's competent performance (squinted looks, rambling monologues, rapid mood changes) seems authentic enough, but it also suggests a fundamental dramatic problem: His character is essentially inscrutable and never really changes. As a drama, THE SOLOIST is stuck before it starts.
Manon Dumais - Voir
Encore plus que l'envie de courir - et de bâiller! -, c'est l'envie de pleurer qui nous prend en découvrant que cette lourde et pompeuse réalisation est l'oeuvre de Joe Wright. Oui, celui-là même qui a signé la (...) somptueuse (adaptation) d'EXPIATION d'Ian McEwan. Qui plus est, il nous refait le coup du plan-séquence virtuose pour illustrer les bas-fonds de Los Angeles... sauf que cette fois-ci, on n'embarque plus.
Odile Tremblay - Le Devoir
Même le montage cause problème, avec ces plans interminables sur le visage de Downey, trop peu expressif. Quant à la musique, centre focal, elle enterre l'action, la plupart du temps. Mais c'est vraiment le ton, plus prêchi-prêcha que suggestif, (...) qui empêche LE SOLISTE d'atteindre au vrai registre de l'émotion.
Marc-André Lussier - La Presse
Wright utilise (...) des effets de style qui frôlent parfois la grandiloquence. (...) Cela dit, LE SOLISTE se distingue surtout par la qualité de ses interprètes. Foxx (...) offre une performance très vibrante (...) (et) Downey Jr. (...) livre une composition très subtile. (...) Même s’il est truffé de scènes touchantes et que l’ensemble soit de belle tenue, LE SOLISTE laisse quand même l’impression d’une partition un peu surfaite.