L'avis de Mediafilm

Contrairement à la kyrielle de remakes de films gore manufacturés récemment (tels MY BLOODY VALENTINE et FRIDAY THE 13TH), THE LAST HOUSE ON THE LEFT a bénéficié de l'aval, mais également de l'implication du réalisateur de l'original, Wes Craven. En effet, celui-ci agit ici à titre de producteur, comme il le fit pour le remake de THE HILLS HAVE EYES. Cela étant, cette version à l'action resserrée doit beaucoup à la mise en scène de Dennis Iliadis (HARDCORE, inédit au Québec). Grâce à une direction photo qui convoque le souvenir de l'original par une palette délavée et quelques effets de lentille rétro, le film distille une atmosphère poétique, à l'onirisme subtil, qui exacerbe les éléments scabreux et fait presque oublier les quelques facilités du scénario. Choquante, sadique, la violence montrée demeure tout aussi efficace que celle du modèle datant de 1972. En revanche, on dénote une plus grande rectitude politique dans le cheminement qui amène les parents à exercer leur vengeance. Ces derniers sont défendus de manière convaincante par Tony Goldwyn et Monica Potter, entourés d'interprètes peu connus au jeu tout aussi solide.

François Lévesque