L'avis de Mediafilm

Cinq ans après SPARTAN, David Mamet renoue avec bonheur avec le monde des arts martiaux. Quoique le terme renouer soit mal choisi puisque le réputé dramaturge et cinéaste américain étudie le jiu-jitsu depuis 2003 auprès de Renato Magno, chorégraphe des scènes de combat de REDBELT. Mamet, avant tout, s'intéresse au code d'honneur de cette discipline - dont la pratique remonte à l'époque des samouraïs -, qu'il met à l'épreuve de la vie contemporaine. Le personnage principal s'inscrit dans la continuité des antihéros de ses HOUSE OF GAMES et autres SPANISH PRISONER, au coeur de complots et de manipulations ourdis contre eux. Résultat: un fascinant conte moral, élégamment mis en scène, dans lequel l'auteur flirte avec les clichés du genre pour ensuite les détourner. Dominée par le charismatique et nuancé Chiwetel Ejiofor, la distribution impeccable rassemble plusieurs membres de la famille artistique du cinéaste (Joe Mantegna, Rebecca Pidgeon, Ricky Jay).

Kevin Laforest