G.-B. 2008. Comédie dramatique de Martin McDonagh avec Colin Farrell, Brendan Gleeson, Ralph Fiennes. À la suite d'une erreur grave, un jeune tueur à gages irlandais et son complice plus âgé sont envoyés en Belgique pour y attendre les ordres de leur patron. Brillant exercice de style. Scénario bien écrit naviguant entre thriller et théâtre de l'absurde. Dialogues savoureux parfois un peu appuyés. Réalisation solide tirant profit du paysage de la cité médiévale. Bons interprètes. (sortie en salle: 8 février 2008)
À la suite d'une erreur grave, un jeune tueur à gages irlandais et son complice plus âgé sont envoyés en Belgique pour y attendre les ordres de leur patron. Brillant exercice de style. Scénario bien écrit naviguant entre thriller et théâtre de l'absurde. Dialogues savoureux parfois un peu appuyés. Réalisation solide tirant profit du paysage de la cité médiévale. Bons interprètes. (sortie en salle: 8 février 2008)
L'idée de départ est fascinante: faire de Bruges, magnifique et peinarde cité flamande le purgatoire de deux tueurs à gages, le plus vieux y voyant la porte du paradis, le plus jeune, l'antichambre de l'enfer. Le premier long métrage de Martin McDonagh, récipiendaire de l'oscar du court métrage en 2002 pour «Six Shooter», est du reste farci de bonnes idées et de sens cachés, organisés dans un scénario brillant mais un peu auto-contemplatif, qui navigue entre le thriller traditionnel et le théâtre de l'absurde à la Becket. D'où cette impression de manquer d'air devant un exercice de style cérébral et contrôlé, qu'un peu de spontanéité n'aurait pas desservi. Cela dit, la réalisation solide tire habilement profit du site enchanteur, et du contraste que créent ses deux anti-héros dans ce décor. Colin Farrell et Brendan Gleeson, bien dirigés, mordent à belles dents dans des dialogues qui rappellent par moments ceux d'«En attendant Godot».
Texte : Martin Bilodeau
Daniel Rioux - Le Journal de Montréal
Mêler l’humour et la tragédie plutôt dramatique dans le même bain (de sang) aurait pu sceller de façon inélégante le sort de ce film, mais le scénario, avec sa haute voltige, et le jeu bien senti et appliqué des trois principaux acteurs en assurent la réussite.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) le caractère très réaliste de certaines scènes surprend, dans la mesure où il vient se greffer à une approche délibérément plus théâtrale, à tout le moins sur le plan dramaturgique. McDonagh propose ainsi un film qui séduira les amateurs, en autant que ceux-ci acceptent d'entrer dans un univers particulier, teinté de réalisme et d'humour noir.
Martin Bilodeau - Le Devoir
On ne peut qu'admirer (...) le savoir-faire de Martin McDonagh. Il manque néanmoins à IN BRUGES (...) une spontanéité qui lui ferait transcender l'exercice narratif du premier de sa promotion. Le scénario comporte plusieurs moments forts et d'autres fort drôles, mais l'ensemble est un peu trop poli, rationalisé, cérébral, pour se frayer un chemin jusqu'au coeur.
Michaël Augendre - Ici
IN BRUGES commence comme une banale comédie policière mais finit dans un grand éclat d’originalité. Entre ces deux points, beaucoup de rire et des répliques soignées, des personnages cocasses qui deviennent attachants et le noir qui s’en va grandissant. (...) McDonagh (...) a en outre eu la bonne idée de faire appel à un Colin Farrell (...) et un Ralph Fiennes (...) à contre-emploi.
Manon Dumais - Voir
Premier long métrage de Martin McDonagh (...), IN BRUGES est une comédie noire corsée à souhait où l'on prend plaisir à travestir le cadre enchanteur qu'est la Venise du Nord. (...) Si McDonagh laisse à Bruges le loisir de ravir le spectateur, le réalisateur-scénariste se garde celui de l'amuser en lui servant sur un plateau d'argent d'irrésistibles reparties caustiques.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
La finale est splendide, un film très drôle, une des meilleures comédies noires que j'ai vu. Ralph Fiennes est mémorable dans son petit rôle.
J'attribue à ce film la Cote