É.-U. 2007. Drame social de Kimberly Peirce avec Ryan Phillippe, Abbie Cornish, Channing Tatum. Apprenant qu'il est à nouveau mobilisé pour aller combattre en Irak, un soldat américain décoré décide spontanément de déserter. Critique sévère, habilement formulée, du traitement infligé aux soldats par le gouvernement américain. Scénario fluide mais dense, aux dialogues parfois didactiques. Réalisation percutante, chargée à l'adrénaline. Jeu sobre et convaincant de R. Phillippe. (sortie en salle: 28 mars 2008)
Apprenant qu'il est à nouveau mobilisé pour aller combattre en Irak, un soldat américain décoré décide spontanément de déserter. Critique sévère, habilement formulée, du traitement infligé aux soldats par le gouvernement américain. Scénario fluide mais dense, aux dialogues parfois didactiques. Réalisation percutante, chargée à l'adrénaline. Jeu sobre et convaincant de R. Phillippe. (sortie en salle: 28 mars 2008)
À l'instar du récent IN THE VALLEY OF ELAH, STOP-LOSS pose un regard oblique sur la guerre en Irak, Kimberly Peirce (BOYS DON'T CRY) préférant au combat en terre hostile (brièvement illustré dans la première bobine) le retour au pays des soldats démobilisés. La critique, à l'endroit de l'establishment militaire et politique américain, n'en est pas moins sévère et cassante. La cinéaste dénonce en effet les conséquences sociales et psychologiques de cette guerre meurtrière dont elle questionne haut et fort la pertinence. De fait, son scénario dense et fluide, sous forme d'odyssée initiatique à travers un pays paralysé par l'ignorance et le déni, lance des flèches dans toutes les directions. Et, par une légère propension à la démagogie, verbalise tous les enjeux. En revanche, la réalisation percutante, hachée, chargée à l'adrénaline, communique parfaitement, sans recourir à la parole, l'état mental du jeune héros, admirablement défendu par le sobre Ryan Phillippe. Eut-elle misé davantage sur la suggestion, Peirce aurait réalisé, au-delà d'un film percutant et pertinent, un film profond et porteur.
Texte : Martin Bilodeau
David Denby - The New Yorker
STOP-LOSS is not a great movie, but it’s forceful, effective, and alive, with the raw, mixed-up emotions produced by an endless war—a time when the patriotism of military families is in danger of being exploited beyond endurance.
Anabelle Nicoud - La Presse
Entre populisme bon marché (...) et cavale, STOP-LOSS se perd un peu en route. (...) La réalisation (...) cède aux poncifs du genre guerre, action. STOP-LOSS ressemble tantôt à une publicité de recrutement des Forces armées, tantôt à une publicité pour la bière, tantôt à une parodie des films sur les vétérans du Vietnam.
John DeFore - The Hollywood Reporter
STOP-LOSS has painted itself into a dramatic corner, which might be the most honest expression of the filmmaker's empathy for the men and women serving in Iraq.