Fr. 2007. Comédie satirique de Quentin Dupieux avec Ramzy Bedia, Éric Judor, Sébastien Tellier. Deux amis débiles se disputent l'appartenance à une bande de loubards accro à la chirurgie plastique. Scénario incohérent et d'une niaiserie confondante multipliant les allusions à "A Clockwork Orange". Réalisation frôlant l'amateurisme. Interprétation douloureuse. (sortie en salle: 30 novembre 2007)
Deux amis débiles se disputent l'appartenance à une bande de loubards accro à la chirurgie plastique. Scénario incohérent et d'une niaiserie confondante multipliant les allusions à "A Clockwork Orange". Réalisation frôlant l'amateurisme. Interprétation douloureuse. (sortie en salle: 30 novembre 2007)
Croisement bâtard entre A CLOCKWORK ORANGE, GREASE et CLUELESS, STEAK confond par sa stupéfiante bêtise. Le scénario de Quentin Dupieux est d'une rare incohérence. Sa réalisation frôle l'amateurisme et sa musique, qu'il a lui-même composée, cite sans raison celle de SHINING. Le duo comique français Éric & Ramzy, raison d'être du film, ne possède aucun charisme particulier. L'interprétation est, à proprement parler, insupportable.
Texte : François Lévesque
Xavier Ehretsmann - Les Fiches du Cinéma
Dans la lignée visuelle du groupe Air (rock fashion 60-70's) et non loin des fantaisies de Michel Gondry, Dupieux se permet des cadrages audacieux, et de nombreux plans séquences. (...) Pour autant, Dupieux ne livre ici qu'un univers un peu superficiel, porté par un scénario manifestement insuffisant.
Didier Péron - Libération
Bousculés dans leurs habitudes, (Éric et Ramzy) sont excellents parce que fragilisés (...). Entre éloge de l'idiotie fondamentale et satire de l'époque (...), STEAK (...) traite à sa manière volontairement dérythmée, photographique, anormale, qui n'est pas sans lien avec l'humour déphasé des frères Cien d'«une espèce de débilité ambiante».
Jean-Marc Lalanne - Les Inrockuptibles
Dupieux a un univers, assez noir, tendu, plus agressif que Gondry. Pas assez fort tout de même pour tenir sans aucune béquille narrative. À partir d’un scénario canular (...), Dupieux cultive sa propre singularité en vase clos et neutralise l’efficace tandem comique Éric et Ramzy en les faisant jouer séparément les deux tiers du film.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Éric et Ramzy reprennent leurs personnages d'ados attardés dans cet ovni cinématographique, qui se veut une comédie grinçante, mais ne fait pas rire. Les intentions premières étaient honorables: dénoncer les dérives de notre société obsédée par l'apparence (...). Mais la critique ne s'avère saignante que quelques minutes.
Émilie Lefort - Première
Film ovni, STEAK est une véritable bouffée d’air frais dans le paysage cinématographique français (...). On remercie donc Quentin Dupieux (...) pour son univers atypique, à la fois décalé, sombre et délirant. Dans ce contexte, le duo Éric et Ramzy (...) arrivent à nuancer leurs rôles et offrent un peu de profondeur à ces personnages de losers (...).