G.-B. 2007. Science-fiction de Danny Boyle avec Cillian Murphy, Rose Byrne, Cliff Curtis. En 2057, huit astronautes sont en route vers le soleil sur le point de s'éteindre afin de le rallumer au moyen d'une charge nucléaire. Savant divertissement fertile en questionnements philosophiques. Climat d'angoisse d'une grande puissance. Mise en scène sophistiquée mais peu voyante. Acteurs bien dirigés. (sortie en salle: 27 juillet 2007)
En 2057, huit astronautes sont en route vers le soleil sur le point de s'éteindre afin de le rallumer au moyen d'une charge nucléaire. Savant divertissement fertile en questionnements philosophiques. Climat d'angoisse d'une grande puissance. Mise en scène sophistiquée mais peu voyante. Acteurs bien dirigés. (sortie en salle: 27 juillet 2007)
Que vaut la vie d'un individu devant la survie de l'humanité? C'est là une des nombreuses questions posées par le tandem formé par le cinéaste Danny Boyle (TRAINSPOTTING) et le scénariste Alex Garland (THE BEACH) dans cet admirable suspense psychologique convoquant le souvenir de 2001 A SPACE ODYSSEY, ALIEN et SOLARIS. Comme dans leur précédent 28 DAYS LATER, les auteurs ont projeté dans un avenir rapproché une angoisse écologique contemporaine, synthétisée dans une métaphore éloquente: l'extinction du soleil. Au fil de cette méditation mystico-biblique sur le savoir et le pouvoir, Boyle forge un climat d'inquiétude et de terreur d'une grande puissance. Sa mise en scène, sophistiquée mais peu voyante, cède toute la place à ses huit «prisonniers», tous d'égale importance sur le plan dramaturgique, tous campés avec conviction et abnégation. Signalons enfin que les quelques ellipses abruptes et revirements hâtifs qui parsèment le récit ne sauraient compromettre l'immense plaisir que procure ce poétique et savant divertissement.
Texte : Martin Bilodeau
André Lavoie - Le Devoir
(...) une œuvre ambitieuse et originale, qui assimile notre déroute écologique à une métaphore absolue (le soleil est en train de s’éteindre) et l’humanité à un commando quasi suicidaire composé de huit hommes et femmes, de nationalités différentes, en route vers l’astre avec à bord une charge nucléaire destinée à le rallumer.
Bruno Icher - Libération
Hélas, dès que le film abandonne l'habituel bazar catastrophiste inhérent au genre (...), c'est pour se précipiter (...) dans une réflexion philosophique embarrassante de mièvrerie. Pendant une bonne heure, l'Homme, face au Dieu Soleil, se met à réfléchir à haute voix sur sa misérable condition de poussière (...). Pour donner une idée de la prétention du propos, le héros principal (...) est affublé du patronyme de Robert Capa. Comme le fondateur de l'agence Magnum, mort (...) en photographiant la guerre en Indochine.
Cécile Mury - Télérama
Huis clos entre un petit groupe d’astronautes, confrontés à un cocktail claustro d’angoisses métaphysiques et d’avaries diverses: Danny Boyle panache, entre autres, ALIEN, SOLARIS et 2001, sans arriver à trouver son propre chemin dans l’espace infini de la science-fiction. Malgré les efforts de comédiens plutôt inspirés (...), chaque situation (...) a un goût de déjà-vu. À une exception (...): la vaste serre luxuriante qu’abrite le vaisseau, jolie idée, hélas laissée en friche.
Gilles Penso - L'Écran Fantastique
SUNSHINE est (...) à réserver en priorité aux aficionados des combinaisons spatiales, des voûtes étoilées et des vaisseaux futuristes. Les autres risquent de trouver le temps un peu long...
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Après avoir expérimenté le film au vitriol avec TRAINSPOTTING, hollywoodien avec LA PLAGE ou (...) le film d’horreur avec 28 JOURS PLUS TARD, (Danny Boyle) s’amuse cette fois avec tous les codes des oeuvres de science fiction. Il est allé voir du côté des classiques avec 2001 (...) de Kubrick, SOLARIS de Tarkovski ou encore ALIEN de Ridley Scott. Son aventure, à suspense, se révèle également très métaphysique. (...) Sauver la terre a un prix, celui du sacrifice.
Olivier Bonnard - Télé Ciné Obs
Avec SUNSHINE, Danny Boyle revisite de belle manière le mythe de Prométhée: le soleil se meurt, et huit astronautes partent le ranimer au moyen d'une mégabombe atomique. Cette idée poétique (...) débouche sur un film de SF métaphysique façon 2001 (...), mais Boyle joue aussi la carte des tensions psychologiques entre les différents protagonistes (...). Le film est prenant, d'une facture technique assez impressionnante. Dommage que Boyle (...) casse son jouet avec un dénouement en forme de mauvais remake d'ALIEN.