Fr. 2007. Drame biographique de Olivier Dahan avec Marion Cotillard, Sylvie Testud, Pascal Greggory. La vie et la carrière tumultueuses de la chanteuse française Édith Piaf, morte en 1963 à l'âge de 47 ans. Survol passionné d'une existence tragique. Scénario habilement fragmenté, marqué par de nombreux allers-retours dans le temps. Personnages secondaires sommairement dessinés. Reconstitution d'époque soignée. Réalisation fougueuse. M. Cotillard émouvante. (sortie en salle: 16 mars 2007)
La vie et la carrière tumultueuses de la chanteuse française Édith Piaf, morte en 1963 à l'âge de 47 ans. Survol passionné d'une existence tragique. Scénario habilement fragmenté, marqué par de nombreux allers-retours dans le temps. Personnages secondaires sommairement dessinés. Reconstitution d'époque soignée. Réalisation fougueuse. M. Cotillard émouvante. (sortie en salle: 16 mars 2007)
Avec cette oeuvre belle et touchante, Olivier Dahan (LES RIVIÈRES POURPRES 2) retrace le parcours singulier d'une légende de la chanson, sans jamais tomber dans l'hagiographie. D'une construction habile, le récit fragmenté va et vient d'une période à l'autre, au mépris de la chronologie, tout entier au service du volcan d'émotion qu'était Édith Piaf. Ce parti pris narratif empêche toutefois les personnages secondaires de s'épanouir et laisse passer quelques clichés. Qu'à cela ne tienne, les belles images jaunies d'époques bien reconstituées, la musique qui cimente avec discrétion le répertoire de Piaf, le montage fluide aux fondus gracieux, nous happent et nous emportent dans leur mouvement. À tel point que les omissions biographiques et la circulation incessante des personnages nous forcent, comme dans un tourbillon, à aligner notre regard sur l'unique point fixe du décor: Marion Cotillard. Vibrante, crédible, méconnaissable sous son maquillage, l'actrice est si forte qu'on ne voit plus qu'elle. Et quel spectacle!
Texte : Martin Bilodeau
Michel Defoy - Voir
Reconnu pour sa touche plastique, le réalisateur des RIVIÈRES POURPRES 2 signe une oeuvre très forte sur le plan visuel. La caméra se déplace parfois avec une fièvre reflétant le caractère de la Diva. Les lieux recréés sont dotés d'une âme (...) propre. La palette chromatique déployée éblouit les mirettes.
Georges Blanc - Ciné-Feuilles
Pour éviter le piège d'une narration linéaire (...) fastidieuse, le réalisateur a renoncé (...) à mettre en scène toutes les célébrités ayant gravité autour de la chanteuse et il a choisi d'entrelacer trois époques de son existence, donnant par là-même dynamisme et renouvellement constant d'intérêt à son film.
Normand Provencher - Le Soleil
La biographie de Dahan, au-delà de la performance de Cotillard, demeure une oeuvre parfois trop conventionnelle dans sa mise en scène. Trop d'incessants allers-retours dans le temps, et pas assez de magie, cette magie propre à élever une oeuvre au rang de film mythique.
Brendan Kelly - The Gazette
Dahan's impressionistic time-travelling approach can be maddening but there is no questioning the emotional impact of the result. (...) The film features some fine actors in supporting roles, notably Sylvie Testud as Piaf's longtime pal Mômone.
Marion Cotillard - L'Express
"J'ai effectué un travail assez technique, nécessaire puisque je ne connaissais rien de sa vie. (...) Il m'a donc fallu faire ce travail de connaissance, d'enquête presque. (...) J'ai fait ensuite un travail (...) plus abstrait, (...) qui consiste à faire de la place à l'intérieur de soi pour y accueillir quelqu'un d'autre, mais sans disparaître complètement."
Jean-Luc Douin - Le Monde
On reste en plein mélo, la mise en scène ne lésine pas sur les effets, la bande-son exploite à fond le timbre d'une voix déchirante: c'est le choix [de] Dahan, celui du film populaire, sentimental, dramatique. Un film ruisselant de pathos, donc, mais où Marion Cotillard fait un numéro qui ne laisse pas indifférent.
A.O. Scott - The New York Times
(...) it is hard not to admire Ms. Cotillard for the discipline and ferocity she brings to the role. But it is equally hard to be completely swept up in Mr. Dahan's dutiful, functional and ultimately superficial film.
Jean-Christophe Laurence - La Presse
(...) il faut admettre que le tout est fait avec goût. On est loin du film biographique cheap réalisé pour la télé du dimanche soir. Ici, pas de mauvaises perruques. (...) Les maquillages sont évidents (vieillir l'actrice) mais subtils. Le lipsynch est réussi. La reconstitution d'époque est particulièrement crédible.
Hubert Heyrendt - La Libre Belgique
(...) illustration scolaire, LA MÔME n'est clairement pas à la hauteur de ses ambitions et surtout de son sujet. Se reposant sur un casting impressionnant, Dahan en oublie de nous parler d'Édith Piaf, de ses chansons. (...) Ce qui sauve l'entreprise, c'est évidemment Marion Cotillard, magistrale.
Lisa Nesselson - Variety
Versatile, always spot-on thesp Marion Cotillard surpasses herself as the waiflike French songbird whose personal traumas fueled her art. (...) Olivier Dahan, (...) who co-scripted with Isabelle Sobelman, weaves known incidents from Piaf's personal and professional trajectory into a celluloid mosaic.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro Scope
Plus qu’une biographie, c’est le portrait déchiré, déchirant, d’une héroïne de mélodrame qui semble sortir tout droit d’une de ses chansons, née du pavé de Paname. (...) Il faut saluer l’émouvante performance de Marion Cotillard, qui, au-delà de l’aspect extérieur, rejoint Piaf par les tripes et par l’âme.
Didier Péron - Libération
Le film adopte (...) le parti pris d'un récit éclaté qui nous fait sauter d'une époque à l'autre. Les fragments émergent à la surface et se suturent entre eux selon une ligne de crête émotionnelle qui prend le mythe chansonnier et l'imagerie constituée pour ce qu'ils sont: des clichés qui font tourner la tête.
Jacques Morice - Télérama
Dahan filme vite et bien, sélectionne des moments clés comme autant d’instantanés. (...) Le film oscille toujours entre le conte de fées et la tragédie. Pas de biographie en bonne et due forme, pas vraiment de psychologie, mais un kaléidoscope. Ce qui compte, c’est l’énergie, fût-ce celle du désespoir…