Esp. 2007. Drame fantastique de Juan Antonio Bayona avec Belen Rueda, Fernando Cayo, Roger Princep. Revenue s'établir dans l'orphelinat de son enfance avec son mari et son fils adoptif, une femme s'inquiète de voir ce dernier adopter des comportements étranges. Variation plutôt originale sur des thèmes connus. Plusieurs développements surprenants. Artifices de mise en scène parfois trop apparents. Personnages bien campés. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
Revenue s'établir dans l'orphelinat de son enfance avec son mari et son fils adoptif, une femme s'inquiète de voir ce dernier adopter des comportements étranges. Variation plutôt originale sur des thèmes connus. Plusieurs développements surprenants. Artifices de mise en scène parfois trop apparents. Personnages bien campés. (sortie en salle: 21 décembre 2007)
Cette variation sur un thème connu fait débouler à bon rythme une série d'incidents souvent surprenants et originaux, que la mise en scène de Juan Antonio Bayona rehausse au moyen d'artifices trop souvent apparents: angles de prises de vues inusités, contre-plongées inquiétantes sur la façade gothique du château, musique angoissante, portes qui grincent, etc. Visiblement, le cinéaste maîtrise suffisamment bien les codes du cinéma fantastique pour les employer judicieusement. Manifestement, ce jeune protégé de Guillermo del Toro n'a pas assez de métier pour les réinventer. On retrouve néanmoins dans L'ORPHELINAT semblable mélange de conte pour enfants et d'éléments d'horreur qui caractérisaient LE LABYRINTHE DE PAN, réalisé par ce dernier. En outre, le film est traversé de plusieurs instants de grâce, parmi lesquels une séance de spiritisme, conduite par Geraldine Chaplin, qui mérite de passer à l'histoire, ainsi qu'une conclusion foudroyante de beauté. L'interprétation, de bon niveau, est dominée par la très attachante et crédible Belen Rueda (LA MER INTÉRIEURE).
Texte : Martin Bilodeau
Jean-François Rauger - Le Monde
(...) le film de Juan Antonio Bayona rapproche divers effets de frayeur d'une angoisse plus réaliste, d'une terreur universelle, celle de la perte d'un enfant (...). Tout en s'enroulant autour de cette idée, (...) le récit progresse sans toujours éviter d'assez conventionnels procédés.
Manon Dumais - Voir
Produit par le cinéaste mexicain Guillermo Del Toro, (...) L'ORPHELINAT, de Juan Antonio Bayona, nous transporte dans un décor propre aux films de fantômes, soit une splendide vieille demeure aux planchers qui craquent. (...) Ce premier long métrage du réalisateur (...) s'avère un puissant mélodrame (...) mâtiné de fantastique.
Sonia Sarfati - La Presse
Il y a du PETER PAN dans L'ORPHELINAT (...), celui de J.M. Barrie, sombre et douloureux. (...) Il y a aussi, dans l'atmosphère du film (...), des échos de THE SHINING. (...) Pour les couloirs labyrinthiques, les pièges innombables, les murs qui semblent pouvoir parler.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) il arrive qu'on reproche à L'ORPHELINAT son prosaïsme et sa mise en scène appuyée, au détriment de la poésie et de l'invention. (...) Cela dit, le film de Bayona est traversé de plusieurs instants de grâce qui transcendent temporairement les conventions auxquelles le scénario s'accroche.
François Musseau - Libération
Sur un mode fantastique, avec une vaste palette d’effets spéciaux et à un rythme effréné, ce film de terreur produit des haut-le-cœur en cascade. Une sorte de montagne russe sur grand écran (...), dont la densité des sensations fortes produites est certainement à la base du succès de ce «film de genre».
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Superbe! Quel beau film de fantôme! Je n'avais rien vu de tel depuis le très beau film «Les Autres» et «L'Échine du diable». Ce film m'a fait penser à un classique du film de maison hantée : «The Changeling» (1980) Le scénario de «L'Orphelinat» semble à 1ère vue très classique. Mais il réserve de nombreuses surprises! L'atmosphère y est oppressante et parfois étouffante! La mise en image est soignée et empreinte de nostalgie. Les interprêtes sont tous très bon, en particulier Belen Ruenda, l'actrice principale. Le dénouement finale nous empli de mélancolie... Vraiment le cinéma espagnol nous propose des oeuvres fabuleuses depuis quelque temps!
J'attribue à ce film la Cote