L'avis de Mediafilm

Pour son premier long métrage, qu'il a aussi scénarisé, Mike Cahill a choisi le terreau fertile de la marginalité et de l'anticonformisme, thèmes chers au cinéma américain de la première moitié des années 1970. Sans trop émuler les films phares de l'époque (SCARECROW, DOG DAY AFTERNOON), le réalisateur a ancré son oeuvre dans des ambiances comparables, grâce, surtout, à une trame sonore très évocatrice. La référence appuyée aux multinationales telles McDonalds et Costco nous ramène toutefois au présent. Le commentaire social est judicieusement illustré, notamment par l'image récurrente de la vieille maison pleine d'histoires se dressant au centre d'un nouveau développement de bungalows sans âme. Si le rythme apparaît parfois capricieux, l'attention aux détails significatifs et la caméra, entièrement au service des interprètes, sauvent la mise. Visiblement complices, Michael Douglas et Evan Rachel Wood forment un duo père-fille très crédible.

François Lévesque