Fr. 2007. Comédie sentimentale de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou, Gad Elmaleh, Marie-Christine Adam. Follement épris d'une jeune femme entretenue, un modeste employé d'hôtel s'improvise gigolo afin de pouvoir frayer dans les mêmes cercles qu'elle. Sympathique variation sur des thèmes connus. Scénario plein d'esprit, qui piétine par moment. Traitement lustré et pétillant, au charme désuet. Jeu enthousiaste des deux vedettes. (sortie en salle: 5 octobre 2007)
Follement épris d'une jeune femme entretenue, un modeste employé d'hôtel s'improvise gigolo afin de pouvoir frayer dans les mêmes cercles qu'elle. Sympathique variation sur des thèmes connus. Scénario plein d'esprit, qui piétine par moment. Traitement lustré et pétillant, au charme désuet. Jeu enthousiaste des deux vedettes. (sortie en salle: 5 octobre 2007)
Cette nouvelle variation sur des thèmes connus possède un charme désuet auquel il est difficile de résister. Le mérite en revient avant tout aux deux acteurs principaux, entre lesquels la chimie opère malgré leurs registres délibérément décalés. Ainsi, Audrey Tautou séduit en «fille de joie» tristounette qui évoque l'autre Audrey (Hepburn) de BREAKFAST AT TIFFANY'S. Avec son jeu physique minimaliste et très en contrôle, Gad Elmaleh compose un attachant bougre à la Buster Keaton. Pierre Salvadori supervise la rencontre avec souplesse et dextérité, voire également avec une certaine pudeur. Ainsi, les éléments plus scabreux du récit (i.e. les faveurs sexuelles offertes aux pourvoyeurs) sont relégués au hors-champ, afin de ne pas entacher l'histoire d'amour involontaire des deux héros contrastés. Résultat: un agréable PRETTY WOMAN sur la Côte d'Azur, dont le scénario «sitcomesque», qui piétine par moments, est rehaussé par le traitement, lustré comme une page de magazine et pétillant comme une bulle de champagne.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
Misant sur les quiproquos, Salvadori orchestre ici une fable sur le pouvoir de l'argent mais celle-ci se révèle un peu pâlotte. (...) En revanche, la complicité que partagent Audrey Tautou et Gad Elmaleh à l'écran se révèle tangible. (...) HORS DE PRIX ne s'inscrira pas de façon significative dans la filmographie de Pierre Salvadori; cette comédie sentimentale se révèle néanmoins de commerce agréable.
André Lavoie - Le Devoir
Comme toujours chez Salvadori, il y a beaucoup d’agitation parfois inutile, les personnages se perdant plus qu’il ne le faut dans les corridors des palaces (...), multipliant (...) les rendez-vous manqués comme autant de tragédies. Cette dispersion (...) est toutefois sauvée par une mise en scène jamais avare d’éclat ou en panne de rythme, charmant vaudeville hautement «sponsorisé».
Didier Péron - Libération
Lorgnant du côté de la comédie américaine élégante des années 50, le nouveau film de Pierre Salvadori (LES APPRENTIS, APRÈS VOUS...) est un divertissement pas toujours aussi rythmé qu'on pourrait le souhaiter mais qui bénéficie du charme incontestable et additionné d'Audrey Tautou, très belle en robe aux décolletés ahurissants, et de Gad Elmaleh, dandy lunaire faussement maladroit.
Emmanuèle Frois - Le Figaro Scope
Une comédie écrite pour Audrey Tautou et Gad Elmaleh par le réalisateur des APPRENTIS, fortement influencé par les grands classiques de Billy Wilder et de Lubitsch. (...) Au-delà du pur divertissement - mémorable leçon de séduction donnée par la gigolette au gigolo -, il y a de la gravité et de la cruauté dans cette comédie qui en dit plus long sur notre société qu’il n’y paraît.
Jacques Morice - Télérama
Tout est à sa place, le luxe est luxueux, rendu à son scintillement, et l'amour, qui grise soudain, libère de l'argent. On regarde, charmé, craignant la fausse note. Mais non, tout s'enchaîne et glisse parfaitement. Moment parfait, qui n'a pas de prix en effet.