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Grindhouse - À l'épreuve de la mort (Grindhouse)

É.-U. 2007. Drame d'horreur de Robert Rodriguez, Quentin Tarantino avec Rose McGowan, Kurt Russell, Freddy Rodriguez. Deux récits présentés en programme double, l'un portant sur une invasion de morts-vivants, l'autre sur les méfaits d'un cascadeur psychopathe. Pastiches outranciers des films de série Z des années 1970. Forte dose d'humour noir. Imitation habile de l'esthétique débraillée propre au genre. Interprétation dans le ton voulu. (sortie en salle: 6 avril 2007)

16 ans + (violence, horreur)
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Grindhouse - À l'épreuve de la mort (Grindhouse)

16 ans + (violence, horreur) 16 ans + (violence, horreur)

É.-U. 2007. Drame d'horreur de Robert Rodriguez, Quentin Tarantino avec Rose McGowan, Kurt Russell, Freddy Rodriguez.

Deux récits présentés en programme double, l'un portant sur une invasion de morts-vivants, l'autre sur les méfaits d'un cascadeur psychopathe. Pastiches outranciers des films de série Z des années 1970. Forte dose d'humour noir. Imitation habile de l'esthétique débraillée propre au genre. Interprétation dans le ton voulu. (sortie en salle: 6 avril 2007)

PLANET TERROR. À la suite d'une expérience militaire qui a mal tourné, les habitants d'une petite ville du Texas sont transformés en zombies purulents. Seuls quelques individus échappent à cette horrible mutation, dont la danseuse à gogo Cherry et son ex-petit ami Wray. Mais pour survivre, ils devront affronter des hordes de morts-vivants adeptes de chair et d'entrailles humaines. DEATH PROOF. Dans la région d'Austin, au Texas, le cascadeur psychopathe Stuntman Mike prend en chasse des femmes sur la route pour les tuer dans d'horribles accidents de voiture. Mais lorsqu'il s'attaque à un duo de cascadeuses venues tourner un film dans les environs, celles-ci décident de lui rendre la monnaie de sa pièce.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Imitant avec brio l'esthétique débraillée des séries Z des années 1970, ce pastiche outrancier va jusqu'à recréer l'expérience des projections d'antan dans les palaces défraîchis. Au programme: deux longs métrages, assortis de fausses bandes-annonces d'une extravagance hilarante (signées Edgar Wright, Rob Zombie et Elie Roth). Pour renforcer l'illusion, les images sont rayées et sautillent à l'occasion, quand elles ne sont pas carrément hors foyer. PLANET TERROR, le film de Rodriguez, frôle la parodie dans sa façon d'amplifier les clichés et les effets-chocs du cinéma d'horreur. Le résultat finit d'ailleurs par ressembler à une blague indûment étirée. Dans DEATH PROOF, Tarantino rend hommage aux films de courses-poursuites et de cascades. De manière assez audacieuse, l'auteur retarde aussi longtemps que possible les scènes d'action en enchaînant de longues séquences de dialogues, au demeurant pleins d'aplomb. Mais les spectateurs ne perdent rien pour attendre, la suite étant rien de moins qu'époustouflante. Les interprètes jouent dans le ton vaguement auto-dérisoire voulu.

Texte : Martin Girard

Revue de presse

Some Grind of Wonderful

A double-barreled homage to cheap and sleazy '70s exploitation pictures from genre enthusiasts Quentin Tarantino and Robert Rodriguez, the $53 million GRINDHOUSE is a mixed bag. Tarantino's thriller about a homicidal stunt-car driver who picks the wrong female victims is an utter gas - but Rodriguez's zombie spoof should have been cut down to a trailer. There are also four hilarious coming attractions included in the three-hour-plus, single-admission program. On balance, it's quite a deal for $11 - a veritable smorgasbord of decapitations, impalings, attempted rapes, car chases, explosions, good and bad acting and well-endowed women in very short shorts. To get to the best part first, Tarantino's adrenaline-pumping DEATH PROOF is actually a good movie that - unlike Rodriguez's PLANET TERROR, which opens the double feature - rethinks its genre in ways that say something to contemporary audiences. And it's got some of Tarantino's best dialogue since PULP FICTION.

Plaisirs coupables

Le couple infernal Tarantino/Rodriguez s’est lâché! Plus de 190 minutes, deux films, de fausses bandes-annonces, des scénarios délirants et beaucoup d’hémoglobine. Si l’on parle de sang, commençons par PLANET TERROR de Robert – SIN CITY – Rodriguez. Des deux longs métrages, ce film de zombies purulents qui envahissent le monde est sans doute le plus marqué «série B». Imaginez un Roger Corman cloné avec un George Romero qui aurait eu de l’argent... Ça saigne, ça se découpe, les corps explosent, giclent sur l’œil de la caméra. Sans oublier le second degré, de l’humour noir, quelques références, des jeux de montage (coupures, ellipses), une image çà et là voilée, un grain de pellicule: PLANET TERROR fera délirer tous les fans de films de genre. (…) Ensuite, place au maître Tarantino. Bien sûr, l’hommage à la série B est bel et bien présent... Sauf que, parfois, on a l’impression que le réalisateur de RESERVOIR DOGS aime rendre hommage... à lui-même. C’est sans doute pour cela que DEATH PROOF pèche un peu par bavardise et quelques longueurs. On y retrouve le vieux routier Kurt Russel en tueur au style improbable qui va tomber sur une bande de cascadeuses dures à cuire. Sans les révéler, deux scènes sont un vrai régal: un accident de voiture ahurissant et une raclée mémorable (très «Tarantino»). Au bout du compte, deux films (pour le prix d’un) fort différents mais qui se complètent avec bonheur. À noter les quelques fausses bandes-annonces balançant entre l’hommage et la parodie de films fantastiques et/ou d’horreur (…).

One Is Better Than the Other

Each of the two writer-directors made a movie in the grand tradition of Samuel Z. Arkoff and William Castle. The package includes four goofball "Coming Attractions" for nonexistent B-movies, scratchy prints, missing scenes plus an ad for a local take-your-chances diner. The thing runs 11 minutes past the three-hour mark and nicely straddles the line between tongue-in-cheek spoof and genuine homage to the outrageous vitality and extreme situations moviemakers once crammed into cheap genre films that demanded sex, action and gore. The only things missing are sticky floors and a guy snoring in the seventh row. (...) But Tarantino cheats. He actually makes a good movie. (...) The crews on all the films - including the trailers (...) - do terrific jobs at being awful, or maybe just being awfully good. Everyone gets into the spirit of the grindhouse. But Tarantino does cheat.

Trashorama

GRINDHOUSE est une expérience cinématographique inusitée en cette époque de divertissement aseptisé afin de plaire au plus grand dénominateur commun. L'objectif est ici plutôt de recréer l'ambiance des cinémas malfamés des années 70 où étaient présentés des programmes doubles de films de série B dégoulinant de sexe et de sang. Nous avons d'abord droit à PLANET TERROR de Robert Rodriguez, un film d'horreur particulièrement grotesque (…). Rodriguez recrée assez bien le style des vieux films de Romero et Carpenter, mais il multiplie inutilement les sous-intrigues et les gags foireux. Par contre, les amateurs de gore seront comblés (…). Le long métrage suivant, DEATH OF PROOF de Quentin Tarantino, est en quelque sorte le penchant féminin de RESERVOIR DOGS, de par la façon dont la majorité du récit est consacrée à dépeindre l'interaction d'un groupe d'individus. Les dialogues de l'auteur de PULP FICTION sont aussi drôles et perspicaces que toujours (…). Contrairement à Rodriguez, qui se contente de rendre hommage à ses influences et favorise trop souvent la quantité plutôt que la qualité, Tarantino semble réinventer chaque fois les genres qu'il visite et comprend que les images choc savamment dosées sont beaucoup plus efficaces qu'une suite incessante d'excès.

Rodriguez/Tarantino Double Feature

The 1970s exploitation movie gropes, bites, kicks, slugs, blasts, smashes and cusses its way back to life in GRINDHOUSE, a "Rodriguez/Tarantino double feature" that lovingly resurrects a disreputable but cultishly embraced form of era-specific film production and exhibition. A pair of pictures devoted to re-creating their progenitors' grubby aesthetics and visceral kicks, but with vastly greater budgets, higher-end actors and a patina of hipster cool, they part company when it comes to talent and freshness. The numerous marketing problems for this bizarre pop-culture artifact begin with the three-hour-plus running time and young auds' unfamiliarity with the format. But the B.O. strength of SIN CITY and KILL BILL alone suggests the helmers' loyal followings will produce a very potent opening frame, with fairly steep fall-off thereafter in the manner of most horror films.

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