Fr. 2007. Film à sketches de collectif avec Virgil Leclaire, Julie Gayet, Brandon Daraï. Moments-clés de l'enfance de Fritz Lang, Orson Welles, Jean Renoir, Jacques Tati, Alfred Hitchcock et Ingmar Bergman. Proposition originale modestement exécutée. Écriture homogène. Mises en scènes de tenue variable. Interprétation monotone. (sortie en salle: 1 août 2008)
Moments-clés de l'enfance de Fritz Lang, Orson Welles, Jean Renoir, Jacques Tati, Alfred Hitchcock et Ingmar Bergman. Proposition originale modestement exécutée. Écriture homogène. Mises en scènes de tenue variable. Interprétation monotone. (sortie en salle: 1 août 2008)
Initié par Yann Le Gal, ENFANCES se présentait au départ comme un beau pari de cinéma: recréer des moments-clés de l'enfance de certains des plus grands réalisateurs de l'histoire du septième art. Très modestement exécuté, le collectif bénéficie d'une écriture homogène (Le Gal signe les scénarios des six courts métrages), quoiqu'un brin désuète dans le ton. Les différents segments sont mis en scène avec un bonheur variable. On retiendra ceux consacrés à Tati et Bergman, qui évoquent, sans appuyer la démonstration, les oeuvres à venir. Exercice de style plus flamboyant tourné dans un noir et blanc très contrasté, celui sur Hitchcock jure au sein d'un ensemble décidément très sage, voire académique. L'interprétation généralement monotone d'une distribution comptant surtout des acteurs peu connus ne rehausse guère le niveau d'intérêt.
Texte : François Lévesque
Anabelle Nicoud - La Presse
Ce genre d’exercice part souvent de bonnes intentions, mais se solde souvent par un film forcément inégal, forcément fourre-tout. (...) Le film de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige constitue sans conteste la pièce de résistance. (...) Au final, ENFANCES se révèle un exercice de style sympathique, sans plus.
Manon Dumais - Voir
Si Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige livrent un joli clin d'oeil à l'humour visuel et à la poésie tendre de Jacques Tati, (...) et Safy Nebbou, un touchant tableau aux accents bergmaniens, Yan Le Gal (Lang), Isild Le Besco (Welles) et Ismael Ferroukhi (Renoir) tanguent dangereusement vers l'académisme, le mélo et le gnangnan.
Virginie Gaucher - Pariscope
Restituant à la fois le style et l’esprit des cinéastes racontés (la froideur pour Bergman, (...) le tendre burlesque pour Tati), ces vécus drôles ou douloureux, en tous cas marquants, couvrent toutes les émotions de l’enfance et ses découvertes. Un hommage en forme d’exercice de style, très original.
Julien Welter - L'Express
Comme le nom du «réalisateur sujet» n'est révélé qu'à la fin, il faut deviner quel maître fantasma sur une cantatrice blonde ou quel autre veilla sa mère malade. (...) pas facile. Deux films se détachent de cet ensemble sympathique mais inégal. Celui de Ferroukhi (...) ainsi que celui (du duo) Hadjithomas - Joreige.
François Lévesque - Le Devoir
(...) le fait qu'un seul scénariste ait écrit tous les segments et que ces derniers partagent une même trame sonore, jolie au demeurant, confère à ENFANCES une certaine homogénéité à défaut d'un grand intérêt. Un rendez-vous manqué.