L'avis de Mediafilm

Comment ne pas penser à DEAD POETS SOCIETY à la vue de cette histoire d'élèves masculins découvrant la littérature et la poésie? Or, cette adaptation d'une pièce d'Alan Bennett («The Madness of George III», portée à l'écran en 1997 par le même Nicolas Hytner) se démarque de plusieurs façons du film de Peter Weir. En effet, le scénario plus désinvolte fonctionne moins sur la progression dramatique que sur l'interaction au quotidien entre les élèves et leurs professeurs. En outre, Hytner aborde avec franchise la question homosexuelle - inhérente dans ce contexte -, là où son prédécesseur la suggérait à peine. Si l'origine théâtrale paraît évidente, plusieurs séquences hautement visuelles, montées au rythme de chansons enlevantes, viennent dynamiser l'ensemble. D'autre part, Richard Griffiths est irrésistible dans le rôle du chaleureux Hector. Celui-ci retrouve à l'écran ses excellents jeunes partenaires avec qui il avait défendu la pièce à la scène. Leur complicité est palpable.

Kevin Laforest