Can. 2006. Comédie dramatique de Louis Bélanger avec Gilles Renaud, Patrick Drolet, Anne-Marie Cadieux. Retranchés dans un motel miteux, deux petits malfrats qui ont désobéi aux ordres en refusant d'incendier un restaurant provoquent une série d'incidents meurtriers. Adaptation à la fois nerveuse et hilarante d'une pièce de George F. Walker. Dialogues mordants et souvent absurdes. Réalisation très modeste. Scènes de violence stylisées. Interprétation réjouissante. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
Retranchés dans un motel miteux, deux petits malfrats qui ont désobéi aux ordres en refusant d'incendier un restaurant provoquent une série d'incidents meurtriers. Adaptation à la fois nerveuse et hilarante d'une pièce de George F. Walker. Dialogues mordants et souvent absurdes. Réalisation très modeste. Scènes de violence stylisées. Interprétation réjouissante. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
En attendant de tourner un projet plus ambitieux, Louis Bélanger (POST MORTEM, GAZ BAR BLUES) a accepté de Radio-Canada la commande de tourner en vidéo numérique, avec un budget minime et en seulement onze jours, cette adaptation d'une pièce de George F. Walker tirée du cycle «Suburban Motels». Fidèle à l'oeuvre originale, tant au niveau du texte que de la proposition de mise en scène (un huis clos), Bélanger signe un film à la fois nerveux et hilarant. De fait, les dialogues mordants et souvent absurdes, qui ont fait le succès de la pièce, sont livrés à un rythme d'enfer par de talentueux interprètes qui prennent un évident plaisir à jouer ensemble. Ceux-ci campent avec aplomb d'authentiques ratés qui s'ignorent - bien que le caractère des personnages féminins soit plus ferme -, broyés par un milieu criminel impitoyable. Du reste, le traitement stylisé des scènes de violence est habile, quoiqu'il met encore plus en évidence la facture modeste de l'entreprise.
Texte : Louis-Paul Rioux
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
La réussite du film repose aussi en grande partie sur les performances hallucinantes des cinq comédiens. Leurs personnages caricaturaux à souhait sont interprétés avec une énergie folle, sans retenue et sans trop de nuances.
- Le Journal de Montréal
L'environnement du film LE GÉNIE DU CRIME a des petits relents de Gaz Bar Blues. Dans les deux cas, la majorité des scènes se déroulent au même endroit.
Michaël Augendre - Ici
LE GÉNIE DU CRIME fonctionne sur ce croisement improbable: crise/burlesque. Reste alors l'affrontement verbal (voire physique) jouissif de cette bande de losers qui n'assument pas leurs échecs et leur vie. Du théâtre filmé? Et alors !
Antoine Godin - Ici