G.-B. 2006. Drame biographique de Kevin Macdonald avec Forest Whitaker, James McAvoy, Kerry Washington. En 1971, alors qu'il travaille en Ouganda, un jeune médecin écossais devient le confident du dictateur Idi Amin Dada. Adaptation assez fidèle du roman de Giles Foden. Intéressante étude de caractères. Réalisation vivante. Interprétation remarquable de F. Whitaker. (sortie en salle: 13 octobre 2006)
En 1971, alors qu'il travaille en Ouganda, un jeune médecin écossais devient le confident du dictateur Idi Amin Dada. Adaptation assez fidèle du roman de Giles Foden. Intéressante étude de caractères. Réalisation vivante. Interprétation remarquable de F. Whitaker. (sortie en salle: 13 octobre 2006)
Dans les années 1970, les médias se sont plu à véhiculer d'Idi Amin Dada une image débonnaire et candide. Et cela malgré le fait que certains journalistes, le britannique John Snow en tête, savaient que sous le masque de l'homme d'État séduisant et charmant se cachait un dictateur rusé et sanguinaire. Adaptant assez fidèlement le roman de Giles Foden, Kevin McDonald (TOUCHING THE VOID) livre une intéressante étude de caractères où, par le biais du personnage du médecin écossais (inspiré de trois personnes réelles, dont Snow), il illustre les rapports complexes qu'entretenait Idi Amin avec l'Occident. Grâce à une réalisation vivante, ce cinéaste issu du documentaire transforme THE LAST KING OF SCOTLAND, deuxième film à être tourné en Ouganda après THE AFRICAN QUEEN, en un thriller politique captivant. Au côté d'un James McAvoy fort convaincant, Forest Whitaker (PANIC ROOM) compose de façon remarquable un Idi Amin Dada plus vrai que nature.
Texte : Manon Dumais
Antoine Rochat - Ciné-Feuilles
Adaptation du roman éponyme de Giles Foden (1998), LE DERNIER ROI D'ÉCOSSE se veut thriller politique et étude de caractères, sans que ces deux objectifs soient toujours atteints. (...) Seule l'interprétation absolument saisissante - et nuancée - de Forest Whitaker (...) donne une certaine consistance à ce long métrage.
Valérie Lesage - Le Soleil
La réalisation de Kevin MacDonald est d'une superbe efficacité. Il fait basculer le film de la légèreté vers la gravité en bâtissant, petit à petit et à force d'allers-retours entre les deux, un climat d'urgence qui rend le film aussi haletant qu'un thriller.
Emmanuel Cuénod - La Tribune de Genève
Fiction ou pas, le film s'avère redoutablement crédible. Histoire d'une fascination qui tourne au cauchemar, LE DERNIER ROI D'ÉCOSSE doit autant à la composition géniale de Forest Whitaker qu'à l'efficacité de son réalisateur.
Thomas Hofnung - Libération
[Le] début (...) est incontestablement la partie la plus réussie. (...) Le film (...) reprend une certaine vigueur avec un finale aussi invraisemblable qu'éprouvant pour les nerfs et les yeux. (...) Tout au long de son film, Kevin MacDonald parvient à mélanger habilement la fiction d'une relation ambiguë entre les deux hommes aux "temps forts" du règne d'Amin.
Françoise Maupin - Figaro Scope
(...) la conclusion, par trop rocambolesque, ne confirme pas la rigueur initiale. On finit par ne plus croire à la barbarie qui est décrite, alors que - comble du paradoxe - on sait qu'elle a été la triste réalité. (...) à la fois doux et cruel, follement séduisant, mais toujours inquiétant, (...) [Whitaker] offre là une prestation exceptionnelle.
Michaël Augendre - Ici
Sur le fond comme dans la forme, LE DERNIER ROI D'ÉCOSSE entremêle avec bonheur la fiction et la réalité. Il y a les faits: un pays sous une sanglante dictature. Et MacDonald ne se prend pas les pieds dans la lourdeur de l'Histoire. Sans la négliger, il dresse deux merveilleux portraits: le médecin et le tyran.
Anabelle Nicoud - La Presse
Kevin MacDonald aligne des plans originaux dans ce film rythmé, coloré, rapide. Le faste de la vie d'un dictateur est bien représenté et le réalisateur puise dans le documentaire sa façon de filmer les moments les plus politiques ou historiques. Les interprétations de James MacAvoy et Forest Whitaker (...) méritent le détour.
Jean-Luc Douin - Le Monde
LE DERNIER ROI D'ÉCOSSE brosse le portrait d'un reître démagogue et diabolique, un assassin égocentrique qui voit des espions partout, mais use par ailleurs de son charme, prodiguant des efforts gamins afin d'être aimé. C'est l'immense Forest Whitaker qui l'incarne, tour à tour bouffon et patibulaire, (...) arborant airs débonnaires, belles voitures et jolies femmes. Un rôle à Oscar.
Alain Grasset - Le Parisien
En montrant le dictateur sous un jour humain, le film le fait paraître plus dangereux encore. Le tout est d'autant plus crédible que tourné en Ouganda, avec l'accord des autorités actuelles. On en sort sonné, comme après un cauchemar. Forest Whitaker, impressionnant d'intensité, mérite amplement d'être candidat à l'Oscar, le 24 février.
Frédéric Strauss - Télérama
Plongée dans l'horreur et numéro de séduction tout à la fois, le film est le reflet d'un univers trouble, car le sanglant Idi Amin Dada (...) était aussi un redoutable acteur, masquant sa folie derrière des rires. (...) porté par une conviction sans borne des acteurs (...) (génial Forest Whitaker), (...) le film fait plus qu'illustrer brillamment un genre. La tension qu'il distille devient vrai pouvoir de fascination.