Can. 2006. Comédie dramatique de Stéphane Lapointe avec Marc Paquet, Gilbert Sicotte, Catherine De Léan. Tandis que ses parents vivent une crise conjugale, un étudiant timoré s'éprend d'une jeune serveuse dégourdie et insaisissable. Critique sociale superficielle aux développements prévisibles. Personnages bien campés. Humour sardonique de qualité inégale. Réalisation laborieuse. Bons interprètes. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
Tandis que ses parents vivent une crise conjugale, un étudiant timoré s'éprend d'une jeune serveuse dégourdie et insaisissable. Critique sociale superficielle aux développements prévisibles. Personnages bien campés. Humour sardonique de qualité inégale. Réalisation laborieuse. Bons interprètes. (sortie en salle: 7 novembre 2006)
Pour son premier long métrage, Stéphane Lapointe y est allé d?un projet narratif très ambitieux. Trop, si l'on en juge par le résultat inégal de ce récit doux-amer abordant en parallèle, avec chevauchements occasionnels et convergence au dernier acte, la crise conjugale d'un couple apparemment bien sous tous rapports et la crise de croissance de leur fils mal préparé pour les rigueurs de la vie. Le scénario compétent, aux développements prévisibles toutefois, amplifie à outrance le contraste père-fils afin de démontrer que le miroir que chacun trouve en l'autre n'est pas aussi déformé qu'il n'y paraît. Hélas, les sparages de la mise en scène ne font que mettre en évidence la brièveté de ce constat et la superficialité de la critique sociale dans laquelle Lapointe l'a enveloppée. Cela dit, l'affection du cinéaste envers les personnages de la mère, très bien défendue par Marie Gignac, et du fils, campé par un Marc Paquet habité, sont palpables. Leurs personnages, du coup, gagnent en nuance et en richesse.
Texte : Martin Bilodeau