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L'Hôte (Gwoemul)

Cor.S. 2006. Drame d'horreur de Bong Joon-ho avec Song Kang-ho, Byeon Hie-bong, Park Hae-il. Aidé de sa famille, un homme part à la recherche de sa fille enlevée par un monstre ayant émergé d'une rivière. Fable écologique aux accents tragi-comiques doublée d'une charge contre la société occidentale. Effets spéciaux réussis. Réalisation nerveuse. Interprétation attachante, bien que souvent caricaturale. (sortie en salle: 30 mars 2007)

13 ans + (horreur)
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L'Hôte (Gwoemul)

13 ans + (horreur) 13 ans + (horreur)

Cor.S. 2006. Drame d'horreur de Bong Joon-ho avec Song Kang-ho, Byeon Hie-bong, Park Hae-il.

Aidé de sa famille, un homme part à la recherche de sa fille enlevée par un monstre ayant émergé d'une rivière. Fable écologique aux accents tragi-comiques doublée d'une charge contre la société occidentale. Effets spéciaux réussis. Réalisation nerveuse. Interprétation attachante, bien que souvent caricaturale. (sortie en salle: 30 mars 2007)

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À Séoul, par un bel après-midi d'automne, le pique-nique de plusieurs familles est interrompu par une masse étrange qui se balance sous le pont pour ensuite plonger dans la rivière Han. Non loin de là, dans le snack-bar où il habite avec son père et sa fille Hyun-seo, le paresseux Gang-du assiste à la scène. Soudain, le monstre émerge de la rivière et sème la panique autour de lui en dévorant quelques passants. Alors qu'il prend la fuite avec Hyun-seo, cette dernière se fait kidnapper par la créature. Flanqué de son père, de son frère chômeur et de sa soeur championne de tir à l'arc, Gang-du part à sa recherche. Entretemps, les autorités alertent la population à l'effet que la créature marine serait l'hôte d'un virus.

L’AVIS DE MEDIAFILM

S'il s'inscrit dans la lignée des films de monstre à la GODZILLA, THE HOST va beaucoup plus loin que son cousin nippon. À partir d'un événement provoqué par un Américain qui bouleversera l'écosystème, le Sud-Coréen Bong Joon-ho (MEMORIES OF MURDER) fait le portrait doux-amer de citoyens ordinaires transformés en héros du jour en raison de circonstances extraordinaires. La fable écologique se double d'une charge féroce contre la société occidentale insensible à la protection de l'environnement. Bong, qui signe une réalisation nerveuse, ne recule devant aucun effet comique pour désamorcer les éléments plus dramatiques, dont l'éventail va des éprouvantes funérailles nationales à l'athlétique chasse au monstre. Ladite créature marine en impose par sa silhouette et sa fluidité, résultats d'effets spéciaux réussis. Malgré une interprétation caricaturale, sans doute délibérée, les acteurs, Song Kang-ho en tête, se révèlent convaincants et attachants.

Texte : Manon Dumais

Revue de presse

Le Monstre fait un effet boeuf

(...) à la morgue de la base américaine de Yongsan, un docteur Folamour de l’éprouvette ordonne à son assistant coréen de se débarrasser de produits chimiques en les jetant à l’évier. Bien entendu, l’auteur de l’ordre est poursuivi par la justice coréenne mais les Américains refusent de laisser comparaître, arguant que, en Corée comme en Irak et ailleurs, un employé du gouvernement n’a de comptes à rendre que devant la justice américaine. (...) Le film, qui s’ouvre sur ce rejet toxique authentique, fait évoluer l’intrigue autrement. En octobre 2006 émerge de la rivière Han (qui traverse Séoul) une sorte de reptile préhistorique qui va ravager la ville. (...) Nous voici donc dans les codes d’un genre balisé, le film de monstres, dont on connaît bien les déclinaisons américaines, KING KONG en tête, mais dont il ne faudrait pas oublier la composante japonaise, tirée par Inoshiro Hondo avec GODZILLA en 1954. C’est cette corrélation entre une peur ancestrale et son incarnation temporelle qui est réactivée ici en une métaphore porteuse de son décryptage: sans les Américains, rien ne serait arrivé. Bong, dont on avait déjà apprécié les deux premiers films, confirme sa maîtrise, à la fois entérinant les schémas du genre et les dotant d’une complexité qui mériterait d’être développée: travail sur la rumeur, la paranoïa, l’inscription sociale... La réalisation est au-dessus de tout soupçon. Elle est bien la seule.

Hôte, L' Bong Joon-ho

A Multilayered Horror-Drama

Bong Joon-Ho takes a page from the Hollywood horror machine for his latest, a boxoffice monster both literally and figuratively. With THE HOST, Bong has pulled together a multilayered horror-drama that works more often than not. The film gets back on track after a clumsy middle section that's too long and finishes strong, and Bong fans, horror fans and Asiaphiles are likely to be thoroughly satisfied. (...) Bong's typical satirical, almost absurdist humor is in evidence here - most vividly in a funeral scene that disintegrates into hysterical fisticuffs - along with a touch of socio-political comment. (...) Strong performances carry much of the film's more leaden segments. Song and Ko are particularly effective as the terrified father and the reluctant teenaged heroine. San Francisco-based The Orphanage, with Kevin Rafferty as supervisor, supplied the monster effects. Rafferty's expertise puts THE HOST head and shoulders above much of the CGI offerings from Korea and Asia of late.
Hôte, L' Bong Joon-ho

Un Film-monstre réjouissant

Baroque, monstrueux, grotesque, terrifiant, corrosif, burlesque… On pourrait ainsi continuer longtemps. C’est dire la richesse de ce plat coréen très copieux qui ne ressemble à nul autre. À commencer par la créature qui y sème la panique: une synthèse impressionnante de tyrannosaure et de varan géant, pourvue d’une étrange bouche un rien génitale ! Le mutant visqueux, séquelle d’un crime écologique, surgit un jour funeste du fleuve Han en plein cœur de Séoul, dévore quelques malheureux passants sur la berge et repart avec une enfant enroulée dans sa longue queue reptilienne. (...) Le réalisateur dresse au passage le portrait sarcastique d’un pouvoir politique paranoïaque et incapable de faire face aux fléaux économiques et écologiques. Le cinéaste embrasse satire, fable et film de genre, alterne des tons très divers, passant sans prévenir de la farce au drame. Et la chose ? Monstrueuse, animale mais pas si étrangère à l’espèce humaine, elle continue d’aller et venir, du fleuve aux égouts où elle a élu domicile (...). On tremble plus d’une fois, on reste aussi scotché par l’imagination délirante à l’œuvre ici. Au rayon « morceaux de bravoure », il faut noter une cascade d’ossements vomis par la créature visiblement ballonnée et une fin tauromachique qui n’a strictement rien de hollywoodien.
Hôte, L' Bong Joon-ho

A Real Monster Movie

On almost every level, there's never quite been a monster movie like THE HOST. Egregiously subverting its own genre while still delivering shocks at a pure genre level, and marbled with straight-faced character humor that constantly throws the viewer off balance, much-hyped big-budgeter about a huge mutant tadpole that emerges from Seoul's Han River is a bold gamble that looks headed to instant cult status. (...) Perfs are more than fine with especial kudos to Ko as the plucky Hyeon-seo, local star Song as the working-class slob, and Bae as the sportswoman. Visual f/x, supervised by Kevin Rafferty (...) and largely done by San Francisco-based The Orphanage, are a slick meld of CGI and animation, while always reminding the audience that, at the end of the day, the creature is only a movie monster.
Hôte, L' Bong Joon-ho

Un Effet monstre

Bong Joon-ho, qui avait déjà imposé sa marque dans MEMORIES OF MURDER, polar décalé inspiré de faits réels, redouble d’originalité avec THE HOST, film complètement atypique qui mélange les genres, le fantastique, la farce, la satire sociale et politique. Sans oublier les clins d’oeil cinématographiques à ALIENS et aux DENTS DE LA MER. À travers ce monstre symbolique, résultat d’une catastrophe écologique, le cinéastes sud-coréen dénonce autant les inégalités sociales de son pays que la politique - envahissante - américaine. Après Godzilla, star « monstre » du cinéma japonais, il faudra donc dorénavant compter sur ce mutant sud-coréen, cet « hôte » si particulier et peu fréquentable!
Hôte, L' Bong Joon-ho

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