É.-U. 2006. Comédie satirique de Larry Charles avec Sacha Baron Cohen, Ken Davitian, Pamela Anderson. Un journaliste du Kazakhstan gaffeur, naïf et antisémite a pour mission de tourner un documentaire sur la vie aux États-Unis. Road movie déjanté inspiré d'une série télévisée britannique. Humour féroce teinté de scatologie. Situations hilarantes souvent captées sur le vif. Réalisation délibérément brouillonne. Jeu impudique et casse-cou de la vedette. (sortie en salle: 6 novembre 2006)
Un journaliste du Kazakhstan gaffeur, naïf et antisémite a pour mission de tourner un documentaire sur la vie aux États-Unis. Road movie déjanté inspiré d'une série télévisée britannique. Humour féroce teinté de scatologie. Situations hilarantes souvent captées sur le vif. Réalisation délibérément brouillonne. Jeu impudique et casse-cou de la vedette. (sortie en salle: 6 novembre 2006)
L'humoriste anglais Sacha Baron Cohen a affiné son personnage de Borat au petit écran, dans une série satirique dont il est la vedette. Son pseudo journaliste enchaîne les blagues de mauvais goût et les questions d'une cruauté inqualifiable, souvent à l'insu de ses victimes, croquées sur le vif. L'intention des auteurs du présent film est on ne peut plus claire: mettre en lumière les travers racistes, sexistes et homophobes des Américains, à travers un road movie mâtiné de faux documentaire. Difficile, du reste, de départager ce qui appartient au réel de ce qui relève de la fiction dans cet enchaînement délibérément brouillon de canulars et de numéros comiques où, avec l'aide du cinéaste Larry Charles (coauteur de la sitcom «Seinfeld»), Baron Cohen repousse la frontière de la décence. Certaines scènes de nudité inspirent en effet un certain dégoût et les gags outranciers, parfois scatologiques, testent la tolérance des spectateurs. Cela dit, l'ensemble est souvent hilarant. Le jeu casse-cou et impudique de Baron Cohen y est certainement pour quelque chose.
Texte : André Lavoie