É.-U. 2006. Film d'animation de Richard Linklater avec Keanu Reeves, Robert Downey Jr., Winona Ryder. Dans un futur rapproché, un agent secret du gouvernement, trafiquant de drogue à ses heures, est chargé par ses employeurs d'enquêter sur lui-même. Réflexion existentielle sur l'identité et l'imposture, inspirée d'un roman de Philip K. Dick. Intrigue axée sur le monologue intérieur et d'abondants dialogues. Animation attrayante et astucieuse faite à partir de prises de vue réelles avec des acteurs. (sortie en salle: 14 juillet 2006)
Dans un futur rapproché, un agent secret du gouvernement, trafiquant de drogue à ses heures, est chargé par ses employeurs d'enquêter sur lui-même. Réflexion existentielle sur l'identité et l'imposture, inspirée d'un roman de Philip K. Dick. Intrigue axée sur le monologue intérieur et d'abondants dialogues. Animation attrayante et astucieuse faite à partir de prises de vue réelles avec des acteurs. (sortie en salle: 14 juillet 2006)
Dans WAKING LIFE (2001), tourné avec des acteurs puis redessiné par ordinateur dans un style pop-art, Richard Linklater nous promenait sur la frontière séparant les états de veille et de sommeil. Dans A SCANNER DARKLY, inspiré de Philip K. Dick, le cinéaste assimile le même procédé à une méditation sur l'identité et l'imposture ayant pour cadre un futur rapproché où les apparences trompent et où les images mentent. La clarté et la pertinence de la critique sur la dépossession identitaire sont indéniables, de même que la virtuosité du procédé - qui s'est d'ailleurs bonifié depuis WAKING LIFE. Il reste que l'intrigue, minimaliste, s'empêtre dans une succession de monologues existentiels du héros et de scènes abondamment dialoguées, qui rendent le dispositif trop présent, voire trop apparent. D'une distribution irréprochable se distingue l'étonnant Keanu Reeves, lequel semble prolonger ici les réflexions qui traversent l'esprit de Neo, son alter ego de THE MATRIX.
Texte : Martin Bilodeau