É.-U. 2005. Comédie dramatique de Mike Binder avec Joan Allen, Kevin Costner, Erika Christensen. Rendue cynique par l'abandon inexpliqué de son mari, une femme au foyer déverse sa rogne sur ses quatre filles et s'engage dans une liaison avec son voisin. Intrigue anecdotique et un peu mélo agrémentée d'un humour assez mordant. Dialogue parfois savoureux. Réalisation de qualité. J. Allen excellente.
Rendue cynique par l'abandon inexpliqué de son mari, une femme au foyer déverse sa rogne sur ses quatre filles et s'engage dans une liaison avec son voisin. Intrigue anecdotique et un peu mélo agrémentée d'un humour assez mordant. Dialogue parfois savoureux. Réalisation de qualité. J. Allen excellente.
Cette chronique de moeurs qui se penche sur une famille aisée, dont les membres couvent diverses petites névroses, ne manquera pas d'évoquer chez certains spectateurs le souvenir de deux autres oeuvres récentes sur les grandeurs et les misères de la famille banlieusarde: HAPPINESS et AMERICAN BEAUTY (le tout saupoudré de quelques «hommages» à TERMS OF ENDEARMENT). Le film de Mike Binder ne possède toutefois ni la complexité psychologique du premier, ni le punch du second. À la place, on se retrouve plutôt devant une intrigue anecdotique et souvent mélo, mais agrémentée, fort heureusement, d'un humour assez mordant. Au-delà des développements sentimentaux convenus et des conflits familiaux trop vite résolus, le film parvient à soutenir l'intérêt grâce à des dialogues parfois percutants, qui parviennent à eux seuls à donner du caractère aux personnages. C'est particulièrement vrai dans le cas de la mère aigrie qu'une Joan Allen en très grande forme incarne avec une évidente délectation. Les autres personnages, en particulier les filles, courent souvent le risque de passer pour de simples faire-valoir. Kevin Costner arrive tout de même à tirer son épingle du jeu dans le rôle d'un ancien champion de baseball devenu animateur de radio, un personnage fait sur mesure pour l'ancienne vedette de BULL DURHAM et FIELD OF DREAMS.
Texte : Martin Girard