Can. 2005. Drame social de Mark Adam, David Gow avec David Strathairn, Andrew Walker, Marina Orsini. À Montréal, un avocat juif est appelé à défendre un skinhead qui a battu à mort un immigré indien. Adaptation appliquée d'une pièce de D. Gow. Suite de joutes verbales convenues et plutôt naïves sur le thème du racisme et de la rédemption. Facture télévisuelle. Réalisation assez vivante, malgré des moyens limités. Interprétation solide. (sortie en salle: 12 octobre 2007)
À Montréal, un avocat juif est appelé à défendre un skinhead qui a battu à mort un immigré indien. Adaptation appliquée d'une pièce de D. Gow. Suite de joutes verbales convenues et plutôt naïves sur le thème du racisme et de la rédemption. Facture télévisuelle. Réalisation assez vivante, malgré des moyens limités. Interprétation solide. (sortie en salle: 12 octobre 2007)
Le jeu assuré du talentueux David Strathairn et la performance intense d'Andrew Walker sont les principaux atouts de cette production à petit budget tournée à Montréal. Trahissant ses origines théâtrales, le scénario se résume à une suite de joutes verbales filmées de façon certes dynamique (gros plans chargés de tension, angles de prises de vue variés, champs-contrechamps rapides, etc.), mais sans inspirer mieux qu'une banale facture télévisuelle. Et bien qu'indéniablement généreux, le discours des auteurs sur le racisme et la rédemption pèche par excès de naïveté. En revanche, quelques échanges s'avèrent vigoureux et bien articulés, tandis que l'illustration nuancée de certains symboles de la religion juive se révèle assez touchante. Outre Strathairn et Walker, les interprètes ont peu d'occasions de se faire valoir, surtout pas Marina Orsini, dans le rôle ingrat et mal défini de l'épouse incompréhensive du protagoniste.
Texte : Louis-Paul Rioux
Martin Gignac - Ici
Le fiasco est (...) évité grâce au talent de David Strathairn. Le comédien (...) s'avère la seule et unique raison de s'intéresser à cette production. Il éclipse ses rivaux sans même parler (...). Malgré ses thèmes d'actualité (...), STEEL TOES ne captive pas (...). Autour d'un protagoniste éclatant, il y a une intrigue juridique qui se dérobe et des détours familiaux (...) à peine approfondis.
Robert Koehler - Variety
Co-directors Gow and Mark Adam (...) make the wise decision (...) against a lot of match- shot cutting in favor of generous camera staging in jailhouse scenes, allowing Strathairn and Walker more time and space to play off each other. Physical jail space is lent menacing grimness by production designer Perri Gorrera.
Kevin Laforest - Voir
Plus théâtral que cinématographique, STEEL TOES repose principalement sur une série de longs échanges entre les deux hommes. Ces dialogues sont plutôt perspicaces et portent à réflexion, mais la mise en scène de Gow manque de vigueur. Quant au jeu, Starthairn est engageant, mais Walker ne fait pas le poids.