L'avis de Mediafilm

Dans son deuxième long métrage (après l'inédit THE WILD BEES), Bohdan Slama raconte avec assurance, subtilité et quelques touches d'humour un récit prenant. Dans la grisaille d'une ville industrielle du nord de la Bohême, l'auteur fait à la fois une peinture de milieu et le portrait de trois jeunes adultes à la croisée des chemins. Malgré un certain désespoir, qui se lit dans les visages et les situations, SOMETHING LIKE HAPPINESS ne sombre jamais dans le misérabilisme ou le mélodrame. En effet, la mise en scène de Slama, attentive aux personnages, favorise un traitement naturaliste teinté d'empathie. On pense d'ailleurs à Zola en assistant aux vaillantes mais ultimement vaines tentatives des protagonistes pour améliorer leur sort et accéder à une parcelle de bonheur. Toujours juste et souvent touchante, l'interprétation est dominée par la très attachante Tatiana Vilhelmova, dans le rôle de la dévouée Monika.