Can. 2005. Comédie dramatique de Robert Morin avec Gildor Roy, Sylvain Marcel, Sylvie Léonard. Le 11 septembre 2001, un pédophile menacé par un tueur en série fait diverses rencontres avec ses voisins banlieusards à qui il n'avait jamais parlé. Fable tragicomique dénonçant l'individualisme et le refus de comprendre l'autre. Film choral au scénario assez fluide, malgré quelques flottements. Réalisation de métier. Interprétation satisfaisante.
Le 11 septembre 2001, un pédophile menacé par un tueur en série fait diverses rencontres avec ses voisins banlieusards à qui il n'avait jamais parlé. Fable tragicomique dénonçant l'individualisme et le refus de comprendre l'autre. Film choral au scénario assez fluide, malgré quelques flottements. Réalisation de métier. Interprétation satisfaisante.
Sans se départir de ses aspects bruts, rageurs et mystificateurs, le cinéma de Robert Morin s'ouvre sur l'espoir. C'est ce que laissait entrevoir PETIT POW! POW! NOËL. C'est aussi ce que semble confirmer cette fable tragicomique dénonçant l'individualisme et le refus de comprendre l'autre. Le réalisateur du NÈG' verse en effet pour la première fois dans un optimisme d'une naïveté assumée, proposant une réponse utopique à l'appel à la guerre sainte lancé par le président Bush au soir du fatidique 11 septembre 2001. Délaissant ses procédés stylistiques habituels, qu'il remplace par quelques astuces visuelles amusantes, Morin livre une mise en scène simple mais efficace, qui témoigne de son solide métier. Très fluide, le scénario imbrique assez habilement les destins croisés des différents personnages, à l'exception toutefois de celui du comptable, moins bien développé par ailleurs. L'interprétation d'ensemble est fort satisfaisante.
Texte : Louis-Paul Rioux