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Le Grand Silence (Die Grosse Stille)

All. 2005. Documentaire de Philip Groning . Le quotidien des frères contemplatifs du monastère de la Grande Chartreuse, situé dans les Alpes grenobloises. Essai quasi silencieux en harmonie avec le sujet. Parti pris audacieux. Suite de magnifiques tableaux immobiles. Réalisation attentive et respectueuse. (sortie en salle: 22 décembre 2006)

Général
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Le Grand Silence (Die Grosse Stille)

Général Général

All. 2005. Documentaire de Philip Groning .

Le quotidien des frères contemplatifs du monastère de la Grande Chartreuse, situé dans les Alpes grenobloises. Essai quasi silencieux en harmonie avec le sujet. Parti pris audacieux. Suite de magnifiques tableaux immobiles. Réalisation attentive et respectueuse. (sortie en salle: 22 décembre 2006)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Métropole Films Distribution
Pendant près de six mois, le réalisateur allemand Philip Gröning a vécu au sein de la communauté du Monastère de la Grande Chartreuse, situé dans les Alpes grenobloises, afin d'observer le quotidien des Chartreux. Fondé en 1084 par Saint Bruno de Guigues, cet ermitage voué à la contemplation suit des règles de vie austères inchangées depuis 1127. À l'exception des dimanches et des jours de fête, les pères vivent dans leurs cellules, dont ils ne sortent que pour la messe quotidienne, tandis que les frères, également reclus, se chargent des corvées ménagères.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Durant les mois qu'il a passés auprès des moines contemplatifs de la Grande Chartreuse, Philip Gröning a observé leurs règles de vie austères et leur voeu de silence. Le résultat de son expérience: une suite hypnotique de magnifiques tableaux immobiles et muets, tantôt sombres, tantôt baignés par la lumière du jour, toujours en parfaite harmonie avec les protagonistes, et en conformité avec leur stricte discipline. Passé l'enceinte de l'établissement, le plus grand défi du cinéaste consistait à créer un film sans commentaire, ni éclairages artificiels, ni techniciens, ni musique. Gröning a relevé le pari et réussi à communiquer la plénitude du silence des lieux à travers une réalisation attentive, respectueuse et solennelle. L'unique outil narratif qu'il s'est autorisé: des cartons, répétés à l'identique tout au long du film, de manière à illustrer que ces ermites, toute leur vie durant, répètent inlassablement les mêmes psaumes et prières.

Texte : Manon Dumais

Revue de presse

Des Moines dans la montagne

Tourné à la mini-caméra DV, sans lumière, musique ou voix off additionnelles par le seul Gröning, qui a vécu six mois parmi les moines, LE GRAND SILENCE remplit, à quelques cieux accélérés près, les conditions du Dogme danois (…). En immersion, on y partage la vie d'une quinzaine de moines (…), observant les petites actions du quotidien communautaire. (…) Si la séduction n'est pas évidente, elle peut toutefois venir du travail formel. Le cinéaste saisit en effet ce monde avec un œil de peintre, qui rappelle parfois l'art des grands maîtres flamands. Son sens du rythme, tranquille mais jamais jusqu'à l'immobilité excessive, est un autre point positif. À force, on se laisse gagner par le calme ambiant, qui tranche avec le vacarme et la course sans fin de nos vies.
Grand Silence, Le Philip Groning

Les Cénobites tranquilles

LE GRAND SILENCE ne pense pas, il regarde et esthétise au maximum le quotidien des cénobites. Il faut avouer que le sujet s'y prête: le site majestueux de la Grande Chartreuse pris dans les neiges, les messes nocturnes comme des réunions fantastiques avec leurs moines aux visages dissimulés sous de larges capuches de conspirateurs, la temporalité sans âge des gestes prosaïques (...) font resurgir l'imagerie rêveuse des livres d'heures. Pour Gröning, LE GRAND SILENCE ne raconte rien mais est un «espace», un vaste «monastère» où le spectateur stressé peut venir à son tour se recueillir.
Grand Silence, Le Philip Groning

A Poetic Essay

Witnessing more than two and a half hours of the stillness inside a monastery might sound off-putting, but INTO GREAT SILENCE is such a poetic essay on the slowed-down rhythms of life, that its quiet pleasures carry the viewer along at a pace commensurate with the monks' own unhurried sense of time. With a painterly eye and a deep appreciation for the hermetic world set apart from, rather than at odds with, modern life, helmer Philip Groening takes the viewer into their cloistered world. Surprisingly exhilarating docu is an ideal fest item, but could also find arthouse champions.
Grand Silence, Le Philip Groning

Au Coeur du mystère

Le but du GRAND SILENCE n'est (...) pas d'expliquer ce qui poussse des hommes à vivre isolés, en dehors de tout contact avec la vie séculière, mais bien de faire partager ce mode de vie ascétique. Pendant plus de deux heures et demie, on partage ainsi les journées de ces moines, que l'on apprend à connaître petit à petit. Le tour de force étant bien entendu de ne jamais ennuyer le spectateur malgré l'absence quasi complète de paroles. Le réalisateur y parvient grâce à une mise en scène élégante, raffinée mais dépouillée, épurée, en parfaite adéquation avec son sujet.
Grand Silence, Le Philip Groning

Le Partage d'une expérience

Ponctué de cartons citant des textes religieux, le montage évoque le retour régulier des prières dans la journée des moines. Il restitue ainsi fidèlement un rythme et un temps propres au monastère. Le cinéaste atteint donc pleinement son but en parvenant à nous faire partager cette vie à part, dans laquelle il projette peut-être une certaine conception de l'activité artistique (...). Autrement dit, être athé ne constitue pas un obstacle pour être sensible au GRAND SILENCE.
Grand Silence, Le Philip Groning

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