Can. 2005. Drame de moeurs de Atom Egoyan avec Kevin Bacon, Colin Firth, Alison Lohman. En 1974, une journaliste enquête sur la mort d'une femme de chambre retrouvée 15 ans auparavant dans la suite d'hôtel d'un célèbre duo d'artistes de variétés. Adaptation personnelle d'un roman de Rupert Holmes. Récit complexe habilement construit. Atmosphère élégante et sulfureuse. Réalisation maîtrisée. Interprétation impeccable des deux vedettes masculines.
En 1974, une journaliste enquête sur la mort d'une femme de chambre retrouvée 15 ans auparavant dans la suite d'hôtel d'un célèbre duo d'artistes de variétés. Adaptation personnelle d'un roman de Rupert Holmes. Récit complexe habilement construit. Atmosphère élégante et sulfureuse. Réalisation maîtrisée. Interprétation impeccable des deux vedettes masculines.
À partir d'un roman linéaire de Rupert Holmes, qui s'inspirait du tandem Jerry Lewis et Dean Martin, Atom Egoyan signe un thriller bien personnel dont la structure à la fois éclatée et fluide rappelle aisément celle d'EXOTICA ou de THE SWEET HEREAFTERS. Aussi, bien que WHERE THE TRUTH LIES se révèle le film le plus commercial du cinéaste, qui explore ici les coulisses peu reluisantes du show-business et de la presse américaine, on y retrouve certains de ses thèmes de prédilection, tels la dualité des personnages et leurs déviations sexuelles. Jugées scandaleuses par quelques critiques frileux, les scènes de sexualité dévoilent par ailleurs davantage la vraie nature des personnages que la chair des acteurs. Fort d'une réalisation maîtrisée, le film jouit également d'une atmosphère élégante et sulfureuse. Enfin, Kevin Bacon et Colin Firth s'avèrent impeccables et très crédibles en artistes de variétés.
Texte : Manon Dumais