É.-U. 2005. Film d'animation de Tim Burton, Mike Johnson . À la suite d'un malentendu, un jeune homme se retrouve malgré lui fiancé à un spectre féminin qui l'emmène dans l'au-delà. Délicieuse fantaisie musicale mêlant poésie, humour noir, mélancolie et satire sociale. Récit truffé de trouvailles inventives. Grande beauté visuelle. Réalisation technique éblouissante.
À la suite d'un malentendu, un jeune homme se retrouve malgré lui fiancé à un spectre féminin qui l'emmène dans l'au-delà. Délicieuse fantaisie musicale mêlant poésie, humour noir, mélancolie et satire sociale. Récit truffé de trouvailles inventives. Grande beauté visuelle. Réalisation technique éblouissante.
Douze ans après avoir coécrit et produit le formidable THE NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS, Tim Burton revient à l'animation de figurines avec ce magnifique CORPSE BRIDE, coréalisé par un nouveau venu. Pratiquement toutes les obsessions et les thèmes chers au cinéaste sont réunis dans cette délicieuse fantaisie musicale mêlant poésie, humour noir et satire sociale. Le film baigne dans une prenante atmosphère de romantisme lugubre agrémenté de nombreux petits détails et clins d'oeil loufoques ou absurdes. Ainsi, malgré ses côtés sombres et mélancoliques, cette histoire d'amour et de sacrifice dégage un charme naïf et bon enfant irrésistible, particulièrement dans les scènes ayant pour théâtre le monde des trépassés, lequel prend souvent la forme d'une grande boîte de nuit. Par contraste, le monde des vivants apparaît glacial et morose, ce qui en dit long sur le tempérament romantique de l'auteur. D'un point de vue esthétique et technique, THE CORPSE BRIDE est un véritable triomphe. Les personnages gracieusement effilés avec leurs grands yeux bulbeux, les décors «gothico-expressionnistes», le travail sur les éclairages et les couleurs et le brio de la mise en scène procurent d'innombrables moments de ravissement. Enfin, la musique et les chansons de Danny Elfman, un vieux complice de Burton, complètent parfaitement cette réussite éblouissante.
Texte : Martin Girard