Lib. 2005. Comédie musicale de Philippe Aractingi avec Rodney Hel Haddad, Nadine Labaki, Nada Abou Farhat. Une troupe de dabké, danse traditionnelle libanaise, parcourt le pays à bord d'un vieil autobus. Portrait à la fois grave et festif d'une société complexe irrémédiablement marquée par la guerre. Numéros de danse entraînants. Réalisation modeste. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 4 avril 2008)
Une troupe de dabké, danse traditionnelle libanaise, parcourt le pays à bord d'un vieil autobus. Portrait à la fois grave et festif d'une société complexe irrémédiablement marquée par la guerre. Numéros de danse entraînants. Réalisation modeste. Interprétation enjouée. (sortie en salle: 4 avril 2008)
Les cicatrices de la guerre sont visibles, tant dans les paysages urbains que dans les yeux des attachants personnages, représentant différentes confessions, classes sociales et orientations sexuelles. Malgré la gravité du sujet, Philippe Aractingi a choisi d'illustrer avec légèreté, dans un mélange de road-movie et de comédie musicale, une société à la fois progressiste et respectueuse de ses traditions. Ponctuée des reportages de la journaliste, personnage à travers lequel l'auteur dénonce gentiment la manipulation médiatique, la réalisation modeste est à l'image de ce récit d'une tournée improvisée par une troupe d'amateurs. Avec ses entraînants numéros de dabké techno dont le kitsch évoque Bollywood, BOSTA est une vibrante célébration de la culture libanaise. Enfin, l'interprétation enjouée des comédiens, dont la réalisatrice de CARAMEL Nadine Labaki, ajoute beaucoup de charme et de pétillant à l'ensemble.
Texte : Manon Dumais
André Lavoie - Le Devoir
Assimilant certaines recettes du musical hollywoodien, sans ses monstrueux moyens, BOSTA réussit un savant dosage de drame et de comédie, entrecoupé de parenthèses musicales pour faire progresser le récit et de chorégraphies à couper le souffle pour capter toute l'attention.
Manon Dumais - Voir
Croisement (...) festif entre le road movie et la comédie musicale à saveur sociale, BOSTA (...) nous entraîne sur les routes du Liban. (...) Grâce à son attachante galerie de personnages colorés (...), BOSTA séduit par sa bonne humeur et la légèreté avec laquelle il aborde les sujets graves et se moque de la manipulation des médias.
Vincent Ostria - L'Humanité
Un roman-photo un peu kitsch, rythmé par des chants et des danses, qui ressemble à un ersatz de film bollywoodien. Une comédie musicale pleine d’insouciance sur «le renouveau et la réconciliation du Liban avec lui-même», tournée en 2005. Elle semble aujourd’hui hors sujet après les récents conflits ayant embrasé le pays.
Cécile Mury - Télérama
Le public local s'est reconnu dans cette drôle de comédie, mi-road-movie, mi-film musical, à l'énergie communicative. (...) Voyage au coeur d'un pays radieusement beau malgré ses cicatrices, mais aussi au creux des mémoires, individuelles et collectives. Avec ses attachants personnages (...), Aractingi fait rouler l'espoir à vive allure.
Françoise Maupin - Le Figaro Scope
Voici la première comédie musicale libanaise, pleine d’entrain, avec des numéros musicaux très réussis et un goût kitsch qui ravira les amateurs du genre. (...) Les personnages (...) sont des stéréotypes (...). Le tout forme un ensemble sympathique, qui mériterait d’être plus rythmé (...). Mais la vraie star du film (...), c’est le Liban, sa lumière, ses pierres, sa mer.