É.-U. 2005. Drame fantastique de Rob Bowman avec Jennifer Garner, Goran Visnjic, Kirsten Prout. Experte en arts martiaux et possédant des dons surnaturels, une tueuse à gages décide de protéger deux fugitifs qu'elle était chargée d'éliminer. Adaptation simpliste d'une bande dessinée. Construction laborieuse faisant trop souvent appel aux flash-back. Réalisation appliquée. Scènes de combats pâlement inspirées du cinéma asiatique. Interprétation satisfaisante.
Experte en arts martiaux et possédant des dons surnaturels, une tueuse à gages décide de protéger deux fugitifs qu'elle était chargée d'éliminer. Adaptation simpliste d'une bande dessinée. Construction laborieuse faisant trop souvent appel aux flash-back. Réalisation appliquée. Scènes de combats pâlement inspirées du cinéma asiatique. Interprétation satisfaisante.
Le cinéma hollywoodien ne peut visiblement plus se passer de l'univers foisonnant des bandes dessinées consacrées aux superhéros. Personnage déjà présent dans les «comic books» de la série «Daredevil», ainsi que dans l'adaptation cinématographique avec Ben Affleck, la tueuse à gages Elektra est à nouveau incarnée par Jennifer Garner, qui déploie toujours une étonnante agilité physique. Ses efforts ne sont toutefois pas à la mesure du résultat final livré par Rob Bowman (THE X-FILES, REIGN OF FIRE). Une fois encore, le récit de ces héros plus grands que nature est composé de blessures d'enfance (évoquées ici par une lourde enfilade de flash-back), de rivalités de clans et bien sûr de dons surnaturels utilisés abondamment par les différents personnages. Cet affrontement prévisible entre le Bien et le Mal est ponctué de nombreux combats d'arts martiaux qui, fortement inspirés du cinéma asiatique, ne font que reproduire, avec habileté mais sans aucun lyrisme, les plus beaux moments de certains films d'Ang Lee ou de Zhang Yimou. Aux côtés de Garner, sur qui le réalisateur concentre toute son attention, Goran Visnjic tente de donner vie à un personnage sans substance et Terence Stamp confère une certaine noblesse à la figure un peu absurde du mentor d'Elektra.
Texte : André Lavoie