L'avis de Mediafilm

Le réalisateur Tony Scott a personnellement connu la véritable Domino Harvey, ce qui rend d'autant plus étrange sa décision de raconter sa vie à travers une oeuvre en bonne partie fantaisiste et fictive. Écrit dans un style éclaté et tortueux par le scénariste du film culte DONNIE DARKO, DOMINO repose sur un entrechoquement d'affrontements violents et d'éléments biographiques présentés de façon disparate selon un ordre non chronologique. L'impression de chaos qui en résulte est amplifiée par un traitement visuel chargé où la recherche d'effets s'effectue au détriment de toute profondeur. Il devient alors difficile de vraiment s'intéresser au sort des personnages, traités par le cinéaste comme de simples marionnettes. Par son style baroque, sa frénésie, sa violence et ses éléments satiriques, le film n'est pas sans rappeler le NATURAL BORN KILLERS d'Oliver Stone, sans toutefois en atteindre l'impact. Les interprètes jouent avec la vigueur souhaitée.

Martin Girard