É.-U. 2005. Drame policier de Rian Johnson avec Joseph Gordon-Levitt, Lukas Haas, Nora Zehetner. Un adolescent infiltre la bande de trafiquants de drogue de son école secondaire pour découvrir le meurtrier de son ex-petite amie. Transposition hardie des codes du film noir dans un univers étudiant contemporain. Intrigue emberlificotée à souhait. Emploi déconcertant d'un argot inspiré de Dashiell Hammett. Réalisation évocatrice. Interprétation dans la note.
Un adolescent infiltre la bande de trafiquants de drogue de son école secondaire pour découvrir le meurtrier de son ex-petite amie. Transposition hardie des codes du film noir dans un univers étudiant contemporain. Intrigue emberlificotée à souhait. Emploi déconcertant d'un argot inspiré de Dashiell Hammett. Réalisation évocatrice. Interprétation dans la note.
Pour son premier long métrage, Rian Johnson s'est livré à un exercice hardi: transposer les codes du film noir des années 1940 dans le monde étudiant contemporain. Or, contrairement à SKY HIGH et D.E.B.S., qui introduisaient avec humour dans le film de «high school» des éléments de «comic book» ou d'espionnage, BRICK joue le jeu avec un sérieux imperturbable, hormis un ou deux gags décalés. Emberlificotée à souhait et imprégnée d'une dure violence, l'intrigue est fortement inspirée de l'oeuvre de Dashiell Hammett (THE MALTESE FALCON). D'ailleurs, les personnages, tous très typés, adoptent l'argot si particulier de cet auteur, avec des résultats toutefois déconcertants. Très précise malgré un maigre budget, la réalisation évoque le ton et l'esprit du film noir, le style visuel en moins. L'interprétation générale est dans la note, Joseph Gordon-Levitt se révélant particulièrement à l'aise dans la peau d'un Bogart adolescent. À l'inverse, Nora Zehetner ne convainc guère en jeune femme fatale.
Texte : Louis-Paul Rioux