É.-U. 2004. Comédie dramatique de Marc Forster avec Johnny Depp, Kate Winslet, Freddy Highmore. En 1903, à Londres, le dramaturge J.M. Barrie devient ami avec une veuve et ses quatre enfants, qui lui inspirent la pièce «Peter Pan». Adaptation d'une pièce librement inspirée de faits vécus. Récit attachant malgré quelques clichés. Dénouement touchant. Réalisation très soignée, empreinte de fantaisie. Interprétation de qualité.
En 1903, à Londres, le dramaturge J.M. Barrie devient ami avec une veuve et ses quatre enfants, qui lui inspirent la pièce «Peter Pan». Adaptation d'une pièce librement inspirée de faits vécus. Récit attachant malgré quelques clichés. Dénouement touchant. Réalisation très soignée, empreinte de fantaisie. Interprétation de qualité.
Pour faire suite à son très adulte et glauque MONSTER'S BALL, Marc Forster aborde maintenant un sujet diamétralement opposé, à savoir le refus de quitter le monde innocent et ludique de l'enfance et de se frotter aux préoccupations terre à terre des grandes personnes. Cependant, FINDING NEVERLAND peut laisser quelque peu perplexe, car il évoque la genèse d'un classique de la dramaturgie anglo-saxonne sous la forme d'un récit biographique qui prend lui-même bien des libertés avec les faits vécus. Par exemple, Sylvia Llewelyn Davies n'était pas veuve au moment de la création de la pièce «Peter Pan» et elle avait cinq fils, non quatre. Néanmoins, les auteurs ont eu le mérite de faire discrètement allusion à la possible impotence de J.M. Barrie et aux tendances pédophiles que lui prêtait la bonne société londonienne. Quoi qu'il en soit, et malgré quelques clichés mélodramatiques, FINDING NEVERLAND constitue un divertissement assez attachant, dont le dénouement s'avère indéniablement touchant. Fort soignée, la mise en scène multiplie les envolées fantaisistes, qui s'insèrent harmonieusement dans une reconstitution d'époque crédible. Dominant une distribution de qualité, Johnny Depp offre une prestation à la fois candide et intense dans un nouveau rôle d'homme-enfant dont il a le secret.
Texte : Louis-Paul Rioux