G.-B. 2004. Comédie de moeurs de Michael Dowse avec Paul Kaye, Beatriz Batarda, Mike Wilmot. Un célèbre D.J. anglais devenu complètement sourd réussit à relancer sa carrière après une période de déchéance. Portrait coloré et vivant, prenant parfois la forme d'un faux documentaire. Humour acidulé et sec tempéré vers la fin par des touches de sentimentalité. Réalisation nerveuse. Interprétation dans la note.
Un célèbre D.J. anglais devenu complètement sourd réussit à relancer sa carrière après une période de déchéance. Portrait coloré et vivant, prenant parfois la forme d'un faux documentaire. Humour acidulé et sec tempéré vers la fin par des touches de sentimentalité. Réalisation nerveuse. Interprétation dans la note.
Le phénomène du vedettariat dans le monde des D.J. est relativement récent, mais il a pris une telle ampleur qu'on n'est guère surpris qu'il fasse l'objet d'un film. Il s'agit du deuxième long métrage d'un cinéaste canadien à qui l'on doit la comédie pseudo-documentaire FUBAR. Encore une fois, le réalisateur utilise certaines conventions propres aux faux documentaires pour dresser un portrait coloré et vivant de son protagoniste. Toutefois, cette approche est progressivement délaissée au profit d'un style narratif plus conventionnel, correspondant d'ailleurs à l'assagissement du héros qui reprend sa vie en main après sa déchéance. De la même manière, l'humour acidulé et sec qui caractérise la première partie du film est tempéré vers la fin par des touches de sentimentalité assez bien senties. L'univers des D.J., des raves et de l'industrie musicale alternative aurait pu être exploré beaucoup plus en profondeur, mais le réalisateur a préféré se concentrer sur le parcours personnel de son personnage principal, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi. La réalisation possède dans l'ensemble une nervosité bien adaptée au sujet et l'interprétation est dans la note.
Texte : Martin Girard